La solitude, phase 2 : Le malaise
psycose
Phase 2 : Le malaise
Une vision macabre hanta mon esprit sous la pression d'une foule oppressante. À mon grand désarroi, je ne parvenais nullement à différencier les individus les uns des autres. Paralysé par la confusion, je me laissais submerger malgré moi par des vagues de chairs humaines qui m'emportaient vers une destination inconnue...
Je subissais un rythme effréné de bousculades de tout part tandis que je continuais d'avancer contre mon gré dans l'étroitesse de la masse difforme. Le bruit des pas frénétiques des passants, et le vacarme incessant des commerçants pour attirer la clientèle, agressèrent mon ouïe d'une violence extrême. Une forte odeur sauvage émanait de cette avalanche de corps envahissants. Il ne fallut pas attendre longtemps avant que ma poitrine se compressa, sous l'emprise de mes suffocations.
Désespéré, la gorge haletante et les jambes titubantes, je levai ma tête pour quémander au ciel un besoin urgent d'air. Une profonde respiration rafraîchissante m'aurait en effet permis de me ressourcer momentanément. Malheureusement, mes supplications furent réprouvées par une lumière étincelante et brûlante, qui me frappa de plein fouet. Je laissai entrevoir une grimace contrariée avant d'engouffrer ma face dans la marée humaine, une fois de plus.
Pour ne pas succomber intégralement à cette anarchie angoissante, je me devais de rebrousser chemin. Mes forces me quittaient peu à peu, et pour arpenter la voie du salut, je me trouvais dans l'obligation d'aller à contre-courant. Or, n'était-ce pas faire preuve de marginalité ? D'emprunter le sens inverse...Que celui désigné par la populace ? Mais à bien y réfléchir, avais-je encore le luxe d'y procéder autrement ? Dès lors, par dessus toute convenance sociale, rien n'avait plus d'importance que ma propre survie !
Dans un élan fracassant qui s'exprima par un cri ahurissant, et qui surpris plus d'un, je me retournai et m'engageai avec fermeté à remonter cette colline interminable de créatures qui me ressemblaient que d'apparence. Ils m'étaient méconnaissables et je leur étais méconnaissable. La froideur dans leur regard, signe de mépris à mon égard, m'avait suffit pour interpréter cette différence. Quant à moi, avec la plus grande des insouciances, j'ouvris pas après pas, mon propre passage...
Mon malaise s'intensifiait tandis que je continuais d'avancer en direction de mon refuge. Mes larmes ne demandèrent autorisation à ma virilité pour s'affirmer subtilement dans l'antre du déluge. Je m'enflammais d'impatience à l'idée de retrouver mes repères. Mon chez moi. Mon atmosphère. Me voilà dans la repentance...Me voilà me condamnant d'avoir agi avec crédulité !
Achevant de justesse le couloir marécageux de citadins en rampant de glissades spontanées, dans mes derniers retranchements, je me précipitai vers le chemin du retour ! À chaque souffle, mes paupières s'alourdissaient, mes dents grinçaient de douleurs, mon front suait sans fin et mon cœur ne battait presque plus. Je m'évanouis au seuil de ma demeure, dans l'incompréhension la plus totale de ce qui venait de m'arriver. Mes derniers mots furent : « Ô Solitude ! Pourquoi m'as-tu abandonné ? ». (à suivre)
La, j'ai plus de mal à suivre.
· Il y a plus de 8 ans ·elisabetha
Merci en tout cas pour ta lecture Elisabetha !
· Il y a plus de 8 ans ·Je vais mettre en suspension ce récit car je ne suis pas sûr d'assumer jusqu'au bout pour l'instant étant donné que c'est un grand projet...
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