La source

Rythm & Poetry

Quand ça va pas, j'écris. Quand ça va bien, je dis rien.

"Gneu gneu t'écris que du triste ça donne envie de prendre la corde." Tiens, voilà le tabouret.

Peu importe qui lira ceci, qui pensera cela. Quand j'écris, j'expulse. Tout ce qui m'empêche d'avancer,
je le sors.

Pas facile quand tu es habitué à encaisser, encore et encore, sans rien dire. Jamais.
Un jour, une broutille fissure ta carapace qui finit par céder. Et tu sur-réagis... On te prends pour un fou.

"S'il n'y a qu'un fou
Qui puisse espérer changer le monde
J'ai l'espoir de l'être un jour
Assez pour encaisser sans répondre"

Je suis incapable d'écrire quelque chose de joyeux, qui te donne la banane. Non, ces choses là je préfère les vivre
que les raconter.
Par contre... Parfois, ça ne va pas. Comme tout le monde, comme n'importe qui. Et là ça gratte.

Il y de ces soirs, où tu cogites. Beaucoup trop, inutilement. A se retourner la tête, à ne pas en dormir.
Alors j'écris...
Il y a des jours où tu aurais préféré ne pas te lever, où tout va de travers, où tu es à bout,
sur le point de tout envoyer chier.
Alors j'écris...

Ça ne veut pas dire que je suis au fond du trou, à deux doigts de tenter le saut de l'ange, pas du tout.
C'est justement ces lignes qui sortent qui me permettent de continuer d'avancer, d'enfiler mon masque le matin,
de faire cette "bonne journée de travail" après "avoir bien dormi pour être en forme".

Sans ça j'aurais certainement... je ne veux pas le savoir.

Un jour je retrouverai cette banane au réveil, cette envie de vivre sans se soucier du lendemain, parce que c'est bien là mon problème.

En attendant, je vais dormir. Ou "J'va m'couchi !", comme tu préfères.
Mais je n'ai pas fini.

A suivre

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