la table de dys

Jean François Joubert

texte de chanson

Île lumière, parfois tu vacilles

Si la houle, docile, anime le décor…

Des ondes, micro-ondes

Irradient ces morilles…

Instant magique, effacent la mort.

Subitement, des galets s'arrondissent

Tel le corps, d'une vie, sculpture féminine,

Érosion ou éclosion d'eau-de-vie…

L'embryon anime

Le ciel de la déraison,

Toute la table d'Ys.


1er refrain

Ville phare, Far ouest

Tu es un stylo,

une plume de goéland,

— Fier — de traverser, le regard aigu,

La note d'une cithare,

Versée dans ce miroir à la lune bleue,

Du coucher-tôt.


Je dérive en bateau.

Enfant des îles, tu es un phare à l'horizon

Un aimant pour touriste

Une règle de Troie

Un triangle au bermuda d'acier,

Sans nom, sans ouï-dire,

Poisson à l'ouïe fine, requin,

Détroit

Et vie, tel le goulet de la rade de Brest,

Acte de naissance, essence sans artifice,

Délice, ville d'Ys, d'ici ou d'ailleurs,

Rêve de ce navire-poubelle sans capitaine,

Fais-en une omelette,

Œuf de paille, ripaille,

Fonds en larmes — pas en lames —

Guerrier de la paix…


2ème refrain

Ville phare, Far ouest

Tu es un radeau,

une plume de goéland,

— Fier — d'être survivant

La note d'une cithare,

Versée dans ce miroir à la lune bleue,

Du coucher-tôt.

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