La technologie
lhauboit
-La technologie-
Elle est arrivée, et à la vitesse «grand V»
Elle a tout envahi, elle s'est bien propagée.
On a tous applaudi, on s'est précipité,
Sans réfléchir, gagné d'avance, cela était...
Sans sombrer dans l'obscurantisme, je vous l'assure,
Je suis sidéré de voir à quel point, c'est sûr,
L'humanité est devenu dépendante
De tous ces gadgets, qui sans cesse nous tentent.
J'en veux pour preuve, ces quelques mots ainsi tapés,
Qu'en d'autres temps, au crayon, à la plume, j'aurais
Sur un quelconque manuscrit, aimé à noter...
Plus besoin de gommer, CLIC! tout est effacé.
Pas de rature, pas de notes, tout est ainsi clair,
Propre, soigné, même plus besoin de recopier.
Re-clic! C'est fait, c'est envoyé en un éclair.
Fini les jolies lettres, les ronds, les ponts, les déliées.
Ceux qui écrivent me comprendront certainement,
Quand aux autres, qu'ils nous rejoignent, tout simplement.
C'est ce qui fait le charme de la belle écriture,
Et c'est pour cela que je veux que cela dure !
C'est un peu comme un manque, ou une amputation,
Le résultat d'années d'automatisation....
Le texte, le pli, le livre en soi est une cause,
Un sentiment, une ambiance, enfin plein de choses,
Que mêmes les non-initiés, sans trop se forcer,
Peuvent, tout simplement en lisant, retrouver.
Voilà ce que ce matin, je voulais vous dire,
Alors, persistons, continuons à écrire,
Sur papyrus, cahier d'écolier ou feuille,
Et ainsi, nos descendants liront nos recueils.
Je ne me fais point l'avocat des libraires,
Mais si nous lisions au lieu de toujours braire,
Peut-être que quelquefois nous saurions mieux nous taire.
La parole est d'argent, et le silence est d'or....
Mais l'écriture, délaissée, je le crois à tort,
Est faite, elle, d'un métal à inventer, encore...
Ou, je grave ces quelques mots, sans aucun remords !!!
Très bien tourné, bravo. Personnellement j'écris de ma main sur papier pour faire un plan de récit, marquer des idées à reprendre, chez moi, dans la rue, dans le bus ou ailleurs en randonnée ou sur les skis. Le papier reste le refuge de notre mémoire.
· Il y a presque 13 ans ·Nestor Barth