La Tramontane
henri-charte-pocel
Mes yeux de granit doucement se dilatent ;
La brisure s’étend et poursuit lentement
L’ombre qui se meut jusqu’à l’épuisement
Dans un bloc de lumière, et l’attrape à la patte.
Dans l’atome bouillant de mon corps-mithridate,
Je sens que tout se perce au miel des tourments,
Le mystère et la chair font les mêmes serments,
Comme l’astre et la pierre et les sanglots éclatent.
Que puis-je encor trouver lorsque j’ouvre mes mains ?
Dix doigts tendus ensemble indiquant dix chemins.
Plus la faille se creuse et plus l’étoile plane.
J’attendrai le silence et les tréfonds du soir :
Ô Sphères qui roulez, laissez passez les mânes !
J’ai vu ma tramontane, occis mon désespoir.
Merci, sincèrement.
· Il y a environ 11 ans ·henri-charte-pocel
Je relis et frémis. Votre sonnet est superbe. CDC
· Il y a environ 11 ans ·Yannick Bériault
Quelle traversée vous racontez ici ! Vous savez que vous avez des clés - ou des portes - dans ce poème pour dissoudre le damné cul-de-sac dans lequel la poésie contemporaine se perd souvent, l'espèce de trou hypnotisant qui en fait tant osciller entre noirceur complaisante et lieux communs navrants. Je n'en dis pas plus... je l'aime ésotérique votre poème !
· Il y a environ 11 ans ·Yannick Bériault
Un poème comme ce vent
· Il y a plus de 11 ans ·naka