La veilleuse et l'étole.



Elle est là,

Dans l'ombre,

Dans un coin de la chambre ténébreuse.

Et moi,

Allongée sur un lit étouffant et oppressant,

Le vague à l'âme.

Je la sens qui vient vers moi,

Un voile de satin noir étoilé

Dans ses bras fins.

Morphée s'est emparé de mon âme

Sans un mot.

Et elle,

Elle reste là,

Sur le bord du matelas,

Après m'avoir recouverte

De son étole magique.

Elle me regarde partir vers

Des rêves de paix et d'amour.

A mon réveil,

Elle a disparu.

Elle reste tapie dans les recoins

De mon esprit,

Jusqu'à ce que la nuit vienne.