La vie, au-delà des murs

medusa

Je repense parfois à certaines phrases que l'on m'a dites, plus jeune. Lorsque vraiment tout était noir et sombre autour de moi et que, ces quelques mots, allumaient une certaine lumière quelque part en moi. Ces mots, qui souvent, sur le moment même, ne m'ont pas vraiment percutés mais qui ont pris sens, parfois même, des années après.



Lors de ma première hospitalisation en hôpital psychiatrique, Ludo m'avais dis « la vie c'est pas ici, la vie c'est dehors. Ta vie t'attends au-delà de ces murs.»


Nous étions enfermés dans ce maudit hôpital. Je me sentais terriblement mal et à la fois, enfin à ma place au milieu de gens qui me comprenaient. C'était une étrange sensation à vrai dire, même si avec du recul, j'ai haï ces moments.


Sur le coup, cette phrase n'avait absolument pas résonnée en moi tout simplement parce que la vie, je ne l'avais jamais vraiment côtoyé et dégusté. Je l'avais surtout subi, ces 17 premières années. Alors, cette phrase ne m'impactait pas du tout. J'étais d'ailleurs, vite passée à autre chose.


Pourtant, il l'a répété.
À d'autres moments, pendant d'autres matins.


Mais cette phrase, je ne l'ai réellement saisi que plus tard. Lorsqu'il y a eu des moments où je me suis vraiment sentie vivante. Des moments où j'ai commencé à aimer la vie, à la chérir, à vouloir la garder contre moi.


Des phrases comme ça, nous en avons des milliers. Ces phrases qui finalement, n'ont dévoilé leur véritable sens, leur véritable saveur que bien après les avoir entendu, lu, intégré et/ou parfois même, digéré.


Mais il avait raison ; ma vie m'attendait au-delà de ces murs, et elle a su me trouver, ou alors c'est moi qui l'ai enfin trouvé. À vrai dire, je ne sais pas.


Mais je suis heureuse de l'aimer, de l'avoir, aussi frivole et désinvolte soit elle.

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