La vie édifiante du p'tit Jésus (5)

arthur-roubignolle

Rappel : J-C travaille très mal à l'école. Son avenir professionnel semble compromis. Le rabbin « Rabbi Yémoi » est venu chez ses parents pour les avertir que si ça continue faudrait qu'ça cesse !


Episode 5 – La jeunesse de Jésus, (suite et fin). (La fin est tragique je vous préviens!)


Les choses allaient de mal en pis pour la famille Jésus. Vingt années s'étaient écoulées depuis la naissance de J-C. Celui-ci était devenu un jeune homme boutonneux, grand, mince  et portant des lunettes (un peu le portrait de Buddy-Holly, qui était d'ailleurs son idole et dont il avait un poster dans sa chambre).

Maria, la sainte-vierge s'était bien rattrapée depuis, elle avait donné naissance à six frères et sœurs de Jésus. Il y avait Joaquim Jésus, Rosalina Jésus, Bartolomeu Jésus, Manoela Jésus, Amilcar Jésus, et aussi le petit Shimon Jésus, seul enfant portant un prénom hébreu. Maria avait fait cette concession à Joseph.

- « Je veux bien que tu donnes au petit dernier un prénom juif, mais je te préviens, il mangera de la morue comme les autres ! »

Joseph avait rarement son mot à dire avec Maria. Sa mère, madame Bellaïche Semouni détestait sa bru. Pas un instant elle n'avait cru à cette histoire d'Immaculée Conception, elle se plaignait sans cesse aux voisines de son grand nigaud de fils.

- « Jamais ! Vous m'entendez madame Shlomo, jamais il n'aurait du épouser cette portugaise. Elle lui a fait un enfant dans le dos c'est tout ! Ce petit Jean-Claude, il est pas de mon fils! »

 Les affaires de Joseph marchaient heureusement rondement, depuis que les romains s'étaient installés en Palestine, les commandes de croix allaient bon train. Il faut dire que le nouveau préfet de police romain, Sarkolus Nikus, châtiait sévèrement les voleurs et autres délinquants. Les crucifixions étaient quotidiennes.

Jésus, après une période rock and roll, s'était laissé pousser les cheveux très longs et passaient son temps avec d'autres chevelus comme lui.  Du coup il s'était mis à dos la corporation des coiffeurs de Nazareth. Puis, en multipliant les petits pains, celle des boulangers. Mais le comble fut atteint lorsqu'il transforma l'eau en vin. La corporation des marchands de vin alla porter plainte chez le consul romain Pilate. Ce consul passait son temps à dormir, on l'avait d'ailleurs surnommé « Pionce Pilate ».

Cette histoire d'eau changée en vin attira vers Jésus une bande d'ivrognes notoires. Ils étaient douze, tous plus soiffards les uns que les autres. Jésus les abreuvait, les nourrissaient, et en plus il était  drôle ! Il sortait des phrases comme celle-ci « Demandez et on vous donnera, cherchez et vous trouverez , frappez et l'on vous ouvrira!-  Car quiconque demande reçoit, quiconque cherche trouve!». Ces douze gredins, qui vivaient de mendicité et de rapines  avaient transformée cette phrase comme suit :

- « Quiconque me cherche me trouve. Demande-moi et je te frappe ! Donne-moi et je te demanderai après si je veux! »

Bref, c'étaient des vauriens, mais Jésus s'était mis en tête de les éduquer, de les réformer et les avaient nommés: " Ses Apôtres!"

En compagnie de Jésus les Apôtres faisaient régulièrement le tour des tavernes de Nazareth. Un jour qu'ils étaient tous attablés dans l'une d'elle, assis devant la Cène, où se produisait un groupe local « Judas Priest », Jésus provoqua un scandale en disant :

- « Mangez ! Ceci est mon corps ! »

Il fut poursuivi pour incitation à l'anthropophagie.


Mais, malgré toutes ses frasques et la mauvaise réputation de Jésus et de sa bande d'apôtre, Maria, sa maman, croyait ferme en la réussite de son fils. Elle avait fait apposer sur sa porte une plaque de cuivre où on pouvait lire ceci :

« Jésus. Guérisseur. Maître-nageur-Sauveur. Consultations jours et nuits. Paiements en espèces. »


Et c'est vrai que le jeune Jésus, malgré ses airs débraillés et ses mauvaises fréquentations commençait à voir sa réputation de guérisseur s'étendre peu à peu dans tout le royaume de Judée.


Ceci me donne l'occasion de me pencher sur l'origine du mot « Catholique ». Voici l'histoire : Un jour, deux romains vinrent chez Jésus en consultation. L'un des romains était atteint de crampes d'estomac terribles. Jésus le soigna en lui faisant une imposition des mains (et sur le revenu). Quand le romain, soulagé, sortit. Son copain, resté dehors lui demanda :

- « Et alors, ta colique ? »

L'autre dit :

- «  Quoi, qu'est-ce que tu dis, ca tolique ? C'est ça ?

- « Mais non, je te dis, ta colique, pas ca tolique ! C'est pas ta colique tout ça ! »

Les deux romains s'en allèrent…

Mais Maria avait tout entendu sur le pas de la porte. Elle rentra chez elle et dit à son fils :

- « Mon petit chéri, je sais comment nous allons appeler notre… enfin TA religion. Elle s'appellera la religion « Ta Colique ».

J-C fit la moue :

- «  Mais enfin maman, c'est nul à chier comme nom. Je ne suis pas d'accord, on l'appellera plutôt la religion Catolique. C'est mieux, et on rajoutera un H après le T ! »

Et c'est ainsi que naquit ce nom de « Catholique ». Appellation d'origine contrôlée qui, comme chacun sait, connaîtrait dans l'avenir un immense succès commercial...


Mais revenons à Jésus (puisque lui ne revient pas !)


Un jour, Jésus était avec ses 11 apôtres (Judas s'était absenté ce jour-là, probablement pour partir cafter aux romains ce que faisait Jésus… Judas était en effet originaire de la tribu des « Kafteurs », une tribu nomade du désert du Néguev.)

Jésus s'ennuyait. Il eût soudain une idée. Il prit une baudruche, la tendit à ses disciples et dit :

- « Prenez ! Ceci est une balle ! »

Les apôtres, interloqués demandèrent à Jésus :

- « Pourquoi faire Ô Maître ? »

Jésus dit :

- « Tapez dedans, moi je vais faire l'arbitre… »

Et c'est ainsi que naquit le football (une sorte d'autre religion aussi…)


Un autre jour, les apôtres et Jésus étaient affalés comme d'habitude sur une pelouse, à fainéanter et deviser sans fin sur la société au lieu d'aller travailler comme tout le monde. Ils virent passer un jardinier avec une bêche sur l'épaule. Jésus dit :

- « Que celui qui n'a jamais bêché lui jette la première bière! ».

Pierre, qui était l'apôtre le plus fayot de la bande prenait note de tout ce que disais Jésus, dans l'intention d'en faire un livre. C'est grâce à lui que nous connaissons les paroles de Jésus. Comme par exemple :

- « Aimez-vous les uns sur les autres ! »

- « Heureux les simples débris, le royaume des vieux leur appartient ! »

- « Les preux niais seront les derrières nés ! »

- «  Celui qui vit par les pets, périra par les pets ! »

Tout ceci ne voulait évidemment pas dire grand-chose, mais Jésus avait une telle force de conviction, une telle Foi que tout le monde l'écoutait bouche-bée, admiratif…


Mais tout ceci nous entraîne déjà bien loin, bien loin de ce jour de Noël. Enfin, de ce jour de Noël qui n'était pas encore Noël puisque Jésus est né en l'an zéro de lui-même.

Jésus, que son père faillit appeler « Ludivine ». Mais heureusement, Maria préféra l'appeler Jésus. Et elle avait bien raison, car nous aurions eu l'air malins tous, à chanter le soir de Noël :

- « Il est né Ludivine enfant ! Il est né Ludivine enfant ! »


FIN



Joyeux Noël à toutes et à tous !


Et n'oubliez-pas que Noël c'est la fête de la Nativité, pas celle des marchands! Ces marchands que Jésus jadis chassa du Temple et qui maintenant règnent partout sur ce pauvre monde pour nous vendre des scooters,  des frigidaires, des  atomixers, des cuisinières, et du Dunlopillo!

(Une tourniquette, pour faire la vinaigrette, un bel aérateur, pour bouffer les odeurs... etc...)







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