La voie de la lumière ch.2

kerby

Chapitre 2:Quel est son nom?


   L’homme contemple l’intérieur très garnit de la cathédrale, les statues des saints semblent le scruter jusqu’au plus profond de son âme, comme si Dieu lui-même était derrière chacune de ces effigies le jugeant  pour ce qu’il a fait. Mais il sait au plus profond de son être que cela est impossible. 
   Le prêtre s’adresse encore à ses ouailles d’une voix forte et puissante. Il n’a aucun besoin de prendre le micro placé sur la table de bois. Tout les gens sont subjugués par ce sermon et n’en perdent pas une miette.
   -Et le Christ s’avança parmi eux les touchant du bout des doigts, les bénissant au nom de son père et tous et toutes s’agenouillèrent sur son passage. A lors le Christ dit «  Debout, Dieu ne vous force pas à vous mettre à genoux, élevez-vous car vous êtes tous égaux en ce monde. » Alors les fidèles se remirent sur pieds dans un seul élan et prièrent le nom de Dieu et celui de son fils Jésus de Nazareth.
   L’inconnu écoute les paroles du prêtre, mais ceux-ci ne semblent pas l’atteindre. Les mots sont vide de sens à son oreille et pour lui cet homme sur son promontoire ne fait que prêcher dans le vide. Il remarque alors que la vieille dame assise à coté de lui tiens dans sa main droite un chapelet usé par le temps. Elle fait rouler les perles entre ses doigts et à chaque fois que le nom de Dieu et celui du Christ est prononcé, elle resserre son étreinte autour de cette breloque.

   La vieille dame remarque le regard que l’homme porte sur le chapelet. Georgette lève les yeux vers lui et lui sourit. Il y a tant d’innocence dans ce regard, on y sent bien là l’âme d’une personne pieuse.
   -Vous semblez aimer mon chapelet jeune homme?
   -Excusez-moi madame je ne voulais aucunement être impoli. Je le trouvais seulement joli et usé.
   -N’ayez crainte je ne suis aucunement offusquée en quoi que ce soit. Je tiens à cet objet comme à la prunelle de mes yeux, il m’a été offert par feu mon mari. Et depuis il ne m’a jamais quitté. De plus c’est comme si mon Hector était là avec moi.
Son regard s’attendrit encore plus, mais on pouvait sentir dans ce regard une profonde tristesse du au départ d’un être aimé. Elle se remémore ce fameux jour où son mari du partir sur le front. Lui était à peine âgé de dix-huit ans et elle n’en avait que seize. Ils avaient grandit comme voisins et s’étaient toujours aimés. En ce temps là ils pensaient à vivre ensemble et fonder un foyer. Mais la guerre éclata et les hommes valides durent partir défendre leur pays. Avant d’embarquer dans le camion aux couleurs kaki, Hector lui tendit un paquet. Elle s’empressa de l’ouvrir, arrachant avec impatience le papier qui renfermait ce mystère. Quand Georgette vit le chapelet, ses yeux se remplirent de larmes. Elle sauta au cou de son fiancé et l’embrassa avec toute la passion dont elle pouvait faire preuve envers lui.
   -Ainsi chaque fois que tu prieras, tu penseras à moi.
   -Jamais je ne t’oublierai, j’attendrai ton retour avec impatience et mes prières iront vers toi.  
   Ils s’embrassèrent une dernière fois et Hector embarqua pour la guerre. Quand il revint enfin ils purent se marier et vécurent heureux. Hector eu la chance de connaitre ses petits enfants et arrières petits enfants. Il s’est éteint dans son sommeil il y a déjà trois mois. Les larmes coulent sur les joues rosies de la vieille dame. L’homme s’en veut de lui avoir rappelé de mauvais souvenirs. Il s’en excuse et retourne son attention sur les paroles du prêtre.
   -Dieu est là pour vous entendre, il ne vous juge pas car son pardon est éternel. Repentissez-vous de vos pêchers et gardez la foi en notre seigneur. Il est là pour vous, il est là pour vous aimer, vous protéger.
   Les mots sonnent comme faux à l’oreille de l’homme, il sent en lui bouillir une rage incontrôlable, une colère ancienne qu’il a toujours enfouit au plus profond de lui.
   -Dieu est parmi vous, peut importe où vous êtes il sera là pour entendre vos prières et ………………….
   -BALIVERNES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
   L’homme se lève d’un bond, effrayant l’assemblée tout autour de lui. Son regard ivre de colère ne cesse de fixer le prêtre. Il s’avance vers lui. Lentement. Mais rien dans son attitude ne laisse présager qu’il veut du mal à l’ecclésiastique. Sa mâchoire se crispe. Ses muscles se bandent.
   -Comment osez-vous dire de telles conneries? 
   -Allons mon fils, pourquoi cette colère? En quoi mes paroles sont-elles fausses? 
   -Vous pensez sincèrement que Dieu en à que faire de vous? 
   -Bien sur que Dieu se préoccupe de nous, nous sommes ses enfants, il nous aime et nous protège.
   L’inconnu est maintenant à la hauteur du prêtre. 
   -Et qui vous fait dire qu’il se soucie de vous?
   -Car Dieu entend nos prières et les exauce. Il y a tant de miracle et de bien en ce monde, cela prouve bien qu’il nous protège.
   -Et si je vous disais que vous vivez dans l’erreur, que Dieu ne peux vous entendre et vous venir en aide, qu’il est trop tard et que ce monde est maintenant livré à lui-même, qu’il court tout droit vers sa perte. Qu’il n’y a ni salut, ni seconde chance, ni paradis pour vous accueillir.
   -Et qui vous fait dire cela mon fils? 
   -Je le sais de source sure, et je peux vous certifier que Dieu ne peux plus rien pour vous car DIEU  EST MORT!!!!!!!!!!!!!!!
   A ces mots des tollés s’élèvent de la salle. Des gens se mettent debout, offusqués par ces paroles. Certains demandent à ce qu’il sorte de la cathédrale. Une vague de protestations se fait entendre dans l’assemblée. 
   -Allons! Allons! Calmez-vous. Mon fils voilà des paroles bien néfastes dans votre bouche, Dieu est éternel et ne peut mourir.
   -Vous vous leurrez. 
   -Et qui êtes-vous pour nous dire cela sans la moindre hésitation?
   Pendant un court moment l’homme semble prit de soubresauts, sa veste se met à gonfler au niveau de son dos. Le déchirement du tissus se fait entendre, mais pas seulement celui-ci. L’autre bruit ressemble au craquement des os, à la déchirure de la peau et de la chair. La veste tombe en morceau dévoilant un torse musclé. 
   -Qui je suis? 
   Des protubérances apparaissent sur le dos de l’homme, le faisant souffrir plus que jamais. 
   -Comment le sais-je? Je le sais car je suis GABRIEL!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
   A ces mots trois paires d’ailes sortent de son dos et s’étirent dans un seul et même mouvement……….

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