la voie de la lumière ch.5

kerby

Chapitre 5:The Garden.
Saël est un jeune novice à peine en activité dans son statut d’ange. Il fait encore parti de la caste des chérubins et Saint Pierre l’a placé au service de Gabriel. Cela lui fait plaisir d’aider un des plus célèbres archanges. Bien mieux que de devoir aller séjourner sur Terre et de devenir l’ange gardien de quelqu’un, car tous savent ce qui arrive si ils échouent dans leur mission.
-Maître! Maître!
Il entre dans la maison de l’archange à grandes enjambées. Le souffle court pour avoir courut à vive allure tout le long du chemin menant du palais céleste à ici, il scrute tout autour de lui. Personne. Mais où peut bien encore se trouver son maître, celui-ci ayant la fâcheuse habitude de disparaitre sans prévenir d’où il se trouve. Tout en continuant de chercher il se dirige vers le patio, pensant le trouver là. Il faut dire que Gabriel aime venir ici se reposer au grand air, allongé sur les coussins moelleux du fauteuil, plongé dans ses lectures et laissant le soleil lui caresser le visage de ses rayons ardents. Une douce sensation de bien être qui finit toujours par le plonger dans un profond sommeil. Saël regarde le visage doux et tranquille de l’archange. Il se dégage de lui une telle sérénité. Tout doucement il le secoue par l’épaule, puis un peu plus fort en constatant qu’il ne se réveil pas. Gabriel finit par ouvrir un œil.
-Saël? …… Que se passe-t-il?
-Maître le Seigneur vous fait demander. 
Gabriel les yeux encore embués de sommeil se lève et s’étire de tout ses muscles comme le ferait un chat. Il reste encore un petit moment à profiter de cet endroit et de la chaleur du soleil.
-Heu, maître vous ne devriez pas Le faire attendre.
L’archange regarde son jeune serviteur et lui sourit. Il y a tant de délicatesse et de béatitude dans ce visage que le jeune chérubin rougit et baisse le regard. Pourquoi se sent-il gêné? 
-Ne t’inquiètes donc pas depuis le temps Il en a prit l’habitude. Et il ne doit rien avoir de si urgent sinon ce ne serait point toi qu’Il aurait envoyé ici me demander.
Gabriel s’étire une nouvelle fois et se dirige d’un pas non chaland vers le palais céleste. Pourquoi faut-il toujours que cela soit pendant sa sieste que le Patron le convoque. A croire qu’Il en prend un malin plaisir. En cours de route il se dit qu’il aurait peut être du se changer avant. Vêtu d’une chemise et d’un pantalon blanc tout les deux, il fait un peu débraillé pour apparaître devant le Seigneur. Mais Dieu en a vu d’autre et Il sait que la loyauté ne se juge pas à l’apparence. Avant de pouvoir atteindre le palais il y a tout d’abord un grand escalier de pierre à monter. Le chemin est assez long pour en arriver au sommet, mais I a pensé à mettre de magnifiques petits jardins pour pouvoir faire une pause ou tout simplement pour venir être tranquille. Pourtant Gabriel n’a jamais prit la peine de s’y arrêter lorsqu’il devait Le rencontrer. Mais aujourd’hui il se prit l’envie soudaine de faire une halte dans l’un d’eux. Il s’arrête devant l’entrée et observe le magnifique paysage floral. Mais ce n’est point le décor qui happe toute son attention, non c’est tout autre chose. Ce qu’il voit en premier c’est cette flamboyante chevelure rousse flottante au vent. Elle se tient là debout caressant de ses doigts délicats les fleurs de cet arbre. Sa peau blanche se fond presque avec la pureté immaculée de sa robe. Gabriel pousse le portail en fer forgé et s’avance vers cette douce créature. Il tousse légèrement afin de marquer sa présence. La jeune femme sursaute, posant la main sur son cœur, elle se retourne. 
-Désolé si je vous ai effrayé. 
Elle lui sourit, ce qui a pour effet d’illuminer son visage. Son nez parsemé de tâches de rousseur se retrousse légèrement. Gabriel se met à rougir devant cette beauté naturelle.
-Ne vous excusez pas, j’étais perdue dans mes pensées. 
-J’espère au moins ne pas vous déranger? Car sinon je fait demi-tour. 
-Non restez! Vous ne m’ennuyez aucunement.
Elle s’avance vers lui, ses pieds nus semblant glissés sur l’herbe verdoyante tellement son pas est léger. Elle lui tend la main. 
-Enchantée, je me nomme Amiel.
Il prend délicatement cette main pâle. A son contact il ressent la douceur de la peau et la chaleur qui s’en dégage. Son léger parfum de jasmin vient embaumer son sens olfactif. La sensation qu’il ressent auprès d’elle est identique à celle qu’il éprouve lorsqu’il s’abandonne aux rayons du soleil et qu’il se laisse glisser dans un sommeil léger.
-Je me présente à mon tour, je m’appel Gabriel.
-Vous voulez dire « Le » Gabriel?
-Aucunement, je ne suis qu’un homonyme. 
Amiel le fixe un instant. Il a l’air sure de lui. Mais comment savoir. Enfin après tout elle se dit qu’un archange tel que Gabriel ne prendrait surement pas le temps de parler à une créature comme elle. Ils ne naviguent pas dans les mêmes sphères et surtout que ferait un ange de son rang dans un jardin tel que celui-ci alors que ceux du palais céleste doivent être mille fois plus époustouflants. 
-Heureusement sinon je me serai sentie gênée de m’adresser à une telle personne si cela avait été vous.
Elle sourit mais il ne peut s’empêcher de remarquer une légère déception dans les traits de son visage. Au fond d’elle il se doute qu’elle aurait surement aimer que ce soit l’archange. Alors pourquoi ne lui dit-il pas? Surement parcequ’il sait que le comportement de cette femme serait tout autre et il ne veux pas que cela se produise, pas avec elle. 
-C’est la première fois que je vous vois ici.
-Oui cela fait peu de temps que je suis arrivée. Je n’ai obtenu mon statut d’ange il y a peu de temps. 
-Alors les félicitations sont de rigueur.
-Merci. 
Décidément Gabriel se sent émerveillé devant ce visage souriant. Elle s’assoit sur le banc de pierre à proximité. Il prend place à ses cotés. 
-Et vous depuis combien de temps êtes-vous là?
-Cela fait si longtemps que j’ai arrêté de compter. 
C’est alors qu’Amiel remarque cette sagesse émanant de cet ange. Au fond d’elle, elle se dit que si lui en dégage autant alors celle des archanges doit être fascinante. 
-Que faites-vous dans ce jardin?
-Je m’occupe des fleurs et des arbres. C’est ma spécialité. 
-Et vous vous débrouillez à merveille.
Amiel rougit ce qui fait rire Gabriel. Elle se sent bien auprès de lui, bien plus qu’elle ne l’était en compagnie des autres chérubins de sa promotion. Ils restent là un moment contemplant le paysage sans échanger un seul mot. Leurs sens enivrés par la beauté des lieux et les senteurs de la flore. Gabriel finit par se lever. 
-Je dois prendre à regret congé de vous. 
-Bien sur je dois vous ennuyer je pense. 
-Non pas du tout, c’est que je suis attendu.
Amiel est  soulagée. Elle l’accompagne vers le portail que Gabriel franchit puis il se retourne.
-Nous reverrons-nous? 
-Oui je le pense. Je serai dans ce jardin à m’occuper des plantes.
-Très bien alors.
-Puis-je vous poser une question?
-Bien sur.
Le ciel vire soudain au gris, les nuages s’amoncèlent. Amiel le regarde droit dans les yeux, des larmes de sang coulant le long de ses joues pâles. 
-Pourquoi Gabriel? ……………….
Le ciel est maintenant noir, des éclairs zèbrent de ci de là, le soleil est entièrement occulté.
-Tout est de ta faute, c’est toi qui nous a détruit ……………….
Gabriel se réveille en sursaut. Paniqué il regarde autour de lui. Et après un moment il se rend compte qu’il est dans sa chambre. Michaël a du le déposer là après leur rencontre, après l’avoir mit K.O. Il essuie la sueur qui perle sur son front et se lève. Sa maison n’a guère changé, si ce n’st qu’elle à l’air de ne pas avoir été entretenue depuis très longtemps à en juger par l’épaisseur de poussière et le désordre régnant ici. Sur la table près de lui un mot sur lequel est écrit:
« Rejoint moi au palais. M. »

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