L'Amérique

don-carpaccio

Dans ma prime jeunesse, je rêvais d'Amérique, ce miracle où tout semblait possible, tandis que mon existence était remplie d'interdits absurdes. Je regardais religieusement "la dernière séance" Gary Cooper défendait l'opprimé... C'était tellement éloigné du monde dans lequel on voulait me garder absolument. Pour me protéger sans doute... De quoi ? Je ne l'ai compris que bien après...
Puis plus tard, j'ai découvert les westerns de Sergio Leone, et là, j'ai entraperçu l'envers du décor. Il n'y avait plus de Gary Cooper, ni de John Wayne. Finies les légendes comme "L'Homme qui tua Liberty Valance", place à la crasse, à l'arrivisme et à la cruauté. Il est là le rêve américain, le vrai. Il s'est bâti sur des hommes sans scrupules, sans foi ni loi. Les Indiens pourraient en témoigner, eux qui se sont vus expulsés de leurs terres ancestrales, et aujourd'hui les USA viennent parler de tolérance zéro en immigration.... "Le train sifflera trois fois" , dernière station pour l'espoir? Hey Gary Cooper, si tu reviens,  il y a un gars à arrêter absolument : Donald Trump.

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