L'amour d'un soir.

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Accoudé au bar, je bois mon verre doucement. Derrière moi, les corps se fondent dans la nuit. Tous ces individus se mélangent pour ne créer qu’une forme approximativement humaine. Les bras se balancent tandis que les jambes suivent. Les bouches s’activent. Chantent-elles ? Crient-elles ? Qu’importe, elles seront, demain, bourrées d’aspirine. Mon verre se termine lentement, il est à moitié vide désormais. Et la musique s’est accélérée, la masse est maintenant tout à fait branchée à sa mélodie assourdissante. J’ai l’impression d’assister à une bagarre générale immortalisée par un clip de Michaël. Et mon alcool se termine, la dernière goutte a glissée. Alea jacta est. Je m’avance vers le troupeau, vers la « piste ». Difficilement, je me confonds parmi les autres. Je ne suis plus qu’une brique dans le mur. Tandis que mon corps commence sa danse vers l’infini de la nuit, mes yeux ne sont plus qu’une caméra guettant les trop proches alentours.


C’est à ce moment-là que je t’aperçois. Seule, mais tellement accompagnée. Tous ces membres qui s’agitent entre nous. Je m’avance, j’atteins le but de ma nuit. Tes yeux me mitraillent, Lavoine avait raison. Dany Brillant aussi, mais c’est une autre histoire. Que vais-je entendre de ta voix dans ce brouhaha incessant ? Peu importe, dansons. Nos yeux ne se quittent plus, saccadés par les mouvements de la foule. Petit à petit je me rapproche, sans te brusquer. Sans, même, que tu puisses le remarquer. Nous voilà tous les deux. Le face à face commencera par là.


Et nous continuerons à danser. Encore. Toujours. Jusqu’à ce que la musique se fasse plus rare. Et je t’embrasserai, et tu m’embrasseras. Tu sauras mon nom. Je saurai tes envies. Et les verres se multiplieront, la note sera pour moi. Nous sortirons de cet endroit à deux, mon épaule te soutiendra. Je t’emmènerai prendre une dernière coupe. Dans cet hôtel, place Vendôme. Et tu boiras trois autres dernières coupes. Je te suivrai. Nous parlerons de nos vies. De nos envies. Tu riras de la taille de notre ancien président, je me moquerai de l’inexpérience de l’actuel. Et la politique nous embêtera, nous parlerons de nos rêves. Ceux-là même qui se rapprocheront au fil de la nuit. Ils perdra son « s ». Nous n’aurons plus qu’un seul rêve. Le nôtre. Je te promettrai de t’aimer. Que la vie sera belle. Et nous finirons chez toi, grisés. Je te refuserai ce verre de vin, tu me le serviras quand même. Nous ne le boirons pas, le canapé sera si doux. De ce dernier, nous finirons dans ton lit. Nous ferons l’amour. Je te ferai l’amour. Tu me feras l’amour. Et nous nous endormirons.


Je partirai tôt demain matin, je ne voudrai pas tout gâcher. Gardons ce souvenir. Ce sera l’amour d’un soir. Le plus beau. Et peut-être, un jour…  Inch’Allah

  • Voila une affaire rondement menée. Les rêves parfois, ont de ces raccourcis qui facilitent...la nuit.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

    lyselotte

  • Voila une affaire rondement menée. Les rêves parfois, ont de ces raccourcis qui facilitent...la nuit.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

    lyselotte

  • Bravo,dès le first trait de la seconde phrase,cela sonne Bossa Nova,
    une seconde lecture s impose avec un sweet mets,tissage,et sur un duo,Tao Ravao,Vincent Bucher ok,ok,ok,Satellit café,,ca le fait bien,et aussi sur cette guitare de,Vieux Farka Touré ,,Bamako Jam part three,encore Bravo,et Merci,le coté aéré de votre encre,m a rappelé des lignes d un MR,Yémy avec,,Suburban Blues,Bon Weeks a vous,Monsieur.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    2012 09 07 12.19.16   copie 92

    Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher

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