L'amoureuse

Je ne sais pas ce que tu fais, ni si tu penses à moi. Je ne sais pas où tu es, ni qu'est-ce que tu penses de moi. Je sais plus si je te manque, ou si pour toi, ça va.

Je sais qu'on a raté nos coups, manqué nos chances, fuit nos amours. Je sais qu'on a foiré la vie à deux, qu'on s'est retenu de nos cœurs déchus, qu'on s'est fait mal à s'en rendre amoureux.

Un jour t'a rayonné pour moi, et puis tout a commencé. J'étais là sans être là, tu étais là mais je ne te voyais pas.

Et la vie nous a placé sur un chemin sinueux. Chacun notre tour, nous étions fous d'amour. Toi pour moi, moi pour toi, parfois.

Et toutes ces phrases qu'on a dit sans jamais réellement en savoir le sens. Si j'étais belle, je sais plus ce que tu penses. Et on danse encore, encore une danse. Et on touche du regard, une histoire déjà brisée.

Elle est arrivée dans ta vie comme une fleur dans un champ. Elle a pansé tes blessures, je suis restée loin, très loin je t'assure. J'ai essayé de recoller nos morceaux d'amour, cassés. Et toi, tu t'es envolé avec elle.

Alors la flèche nous a gardé un peu comme ça. Un état d'euphorie, des cœurs, toujours des cœurs, des symboles d'amour comme pour nous rappeler de qui nous étions. Et plus tu t'approchais, plus tu me décevais. Alors j'ai fugué.

J'ai fugué ton amour si propre et sale à la fois. J'ai fugué ton bonheur avec moi, ta folie qui m'emportait dans de fous fantasmes. J'ai crié que je ne t'aimais pas, que tu ne me plaisais pas. J'ai crié l'amour à la mort, dans un mensonge qui me dévore.

Viens me rejoindre, là-bas, à la fin du mois. Viens me rejoindre, et prends-moi dans tes bras. On virevoltera au rythme du vent. Et je t'embrasserai, mon amour. Je t'embrasserai comme jamais personne ne l'aurait fait. Je t'embrasserai pour que tu ressentes ce que l'on refoulait avant. Un amour si propre et sale, si fou et si valable.

Oui, je veux que tu me reviennes, qu'importe où ça nous mène.