l'Ange et le Château

Le vrai sens de la solitude ;
il y a même des lendemains sans significations.
Le cœur central d’une vie à découvert...
Saurais-tu retrouver ma main si je lâchais la tienne?
Il y eut des jours où nous étions « ensemble » ;
je ne me rappelle plus ce que ça veut dire.
Regarde ce désert juste devant toi et moi.
C’est le mirage de mon âme vide et aride.
S’il te plait, trouve moi un oasis, j’ai peur de mourir en ce lieu sans humanité
sans que tu ne me retiennes.

La plume blanche dans ma main est celle d’un ange tombé ici bas.
Mais il est mort, sans doute quelque part dans mon cœur.
Cet ange était toi, mais qu’as-tu fait pour mourir ainsi en moi?
Les jours qui viendront n’ont pas une fois jeté leurs regards vers moi,
ont-ils oublié eux aussi que dans la poitrine, je sens encore comme un battement?
                                  Je me sens si abandonné.
Si tu ne fais plus partie de mes sentiments, c’est que je n’en ai plus ;
je crois te les avoir tous donnés, dans un passé encore si proche…

Il y a un trésor en moi,
Toi parviendrais sans doute à le déterrer.
Une mélodie résonne dans ma tête, elle est si triste, si tu savais…
Comment est-ce possible que toi, qui n’as pas encore délié tes doigts des miens,
me paraisses si loin ? C’est cruel.
Ma vue se trouble tant que
je ne sais même plus lire les écrits gravés dans l’océan de tes yeux.
              Peut-être reviendrai-je un jour dans ce futur qui ignore mon existence,
seulement si tu me promets d’être de retour en mon âme.
Parce que… j’ai peur de ce vent froid
qui souffle sur mon visage sans transporter ton parfum.
Il existe des châteaux, de diamants, d’or ou d’améthystes
même dans les lieux où la vie semble impossible.

Je veux continuer à espérer
grâce à toi qui me souris sans rien deviner de mes songes noirs.
Je crois que… j’étais comme un château, oui.
Un château abandonné
et toi, tu es le Prince immaculé
qui est venu l’habiter
 à jamais… Jamais…

(écrit en avril 2009)