L'appel aux astres

terosse

J'ai volé à la nuit ces seuls restes de foi.

Je cherchais dans l'ennui où je trouvais parfois

Ma quiétude en scrutant le ciel noir allumé 

Par la lune, et autant d'envie de vous aimer.


Pourquoi aurais je cru, par ces nuits chaotiques,

Aux échos de vos rues,  aux ombres pathétiques?

Là où se love un ciel au râle silencieux,

Un bronze enfouie sa face au mépris des curieux.


Je n'attend rien de l'astre à l'aube indifférente;

La haine qui me castre est cette autre parente

Aux larrons amusés d'une vie ennemie _


Parodie ou musée de fureurs endormies.

Mais grâce soit rendue au destin badinneur

Qui sait ce qui est dû aux fictions d'un menteur...

  • C'est chouette, il y a de belles images et confrontations sonores,
    mais on vous sent un peu prisonnier de la versification et des formes classiques du genre sonnet...

    · Il y a presque 4 ans ·
    Tulip  avr  21  03

    rechab

    • C'est pour mieux m'en échapper un jour. Vous avez raison pour votre dernière phrase: ce poème je l'ai écrit en surnageant, si je puis dire, avec d'un côté l'envie d'écrire, de l'autre celle d'explorer les règles et rien au milieu, comme assez souvent d'ailleurs. Cela donne un écrit où la beauté précède au sens qui devient qquechose qui n'a pas d'origine concrète. C'est le défaut que je trouve à ma poésie. Je n'arrive pas à rendre magique le quotidien. Juste les mots éventuellement. Mais j'entends continuer à avancer. Je veux juste préciser que je n'utilise pas le sonnet partout. J'ai même essayé des strophes à 5 vers dans un poème qui s'appelle Equilibre de la Peine.Je pense que pour s'écarter du sonnet, il faut avoir la maîtrise nécessaire et je ne pense pas l'avoir encore. Je pense cela depuis que j'ai lu L’Echelonnement des Haies de Verlaine. C'est une question de respect.

      · Il y a presque 4 ans ·
      Th

      terosse

    • je comprends, mais, outre le respect que l'on doit à ces grands poètes, d'autres, tout aussi respectables, ont créé de très belles choses, en s'affranchissant de ces règles, qui sont quand même bien artificielles et contraignantes.

      A chacun de faire ses choix. Bien sûr on peut y souscrire.

      Moi même, j'utilise souvent la forme rimée, mais c'est parce que dans ma recherche cela sollicite des mots, donc des idées auxquelles je n'aurais pas pensé sans cette contrainte.
      Cependant ce n'est pas uniquement la forme que je recherche, mais la fluidité ou le rythme dans la lecture...

      · Il y a presque 4 ans ·
      Tulip  avr  21  03

      rechab

    • Moi je recherche comment la forme amène à ça. Moi aussi je rencontre ce dilemme entre le mot et la forme quand je décide de la respecter et j'ai déjà eu à saboter de très beaux morceaux de texte parce que la versification l'exigeait: la dernière phrase de mon poème Agrado était très belle dans sa 1ère version et elle est peut-être fade aujourd'hui. Les premiers poèmes que j'ai écrit ne respecte aucune règles de versification et pourtant je trouve que ce sont les plus forts. C'est pour cela que je me pose beaucoup de question et que je continue en espérant pouvoir transcender qquechose un jour qui saura me redonner cette puissance. Pour la fluidité et le rythme, j'ignore comment les amener par l'écriture _ soit cela se fait naturellement, par instinct de beauté, soit j'essaie de suivre les règles de poétiques comme le vers romantique dans mon dernier poème. Mais encore c'est plus de l'exploration que du perfectionnisme et seul un avis extérieur peut me renseigner à savoir si cela fonctionne ou pas. Je n'écris jamais pour faire de la poésie, j'écris pour faire du beau _ par envie, et pas par intention.

      · Il y a presque 4 ans ·
      Th

      terosse

    • c'est jamais facile de se positionner ( dans l'absolu ).. et aussi sans avoir de regard extérieur, sur ce qui passe bien ou moins bien...

      personnellement déjà " faire poésie", c'est déjà rentrer dans certaines conventions.
      Et "faire beau" de même.
      En fait je parlerai plus de ce qui "touche",
      et ce qui touche est souvent ce qui nous bouscule par les idées et les images qui sont suggérées ;
      ( ce qui n'empêche pas de faire des choix pour que ça passe mieux à la lecture ).

      · Il y a presque 4 ans ·
      Tulip  avr  21  03

      rechab

    • Vous avez raison. Moi aussi j'ai voulu parler de choses qui touchent. Rétrospective de La Fragilité parle du harcèlement et Dialectique des Priorités parle de la guerre. J'essaie de revenir à du concret, mais ce n'est pas toujours évident. J'aimerais pouvoir m'attacher à des choses du quotidien et décrire leur simplicité. Avant d'écrire le denier j'ai lu qques vers du Bateau Ivre et j'ai vu comment Rimbaud rend magique des marchandises. J'ai cependant un dogme clair: ne jamais parler de soi. Les grand poètes savent le faire, comme dans l’Échelonnement des Haies. Il y a une frontière entre l'intimité et la vie où la magie est de savoir montrer l'universalité de son expérience. Et je pense que c'est un défi d'essayer et même de réussi à toucher autrui sans faire, excusez ce pitoyable mot, de l'exhibitionnisme. Il y a un rapport avec soi et ses émotions qui doit être constructif, s'il n'est pas justetrès fort.

      · Il y a presque 4 ans ·
      Th

      terosse

  • Ennui ? Angoisse ? Désenchantement ? En tous les cas, les mots s'enchaînent sans chaîne !!

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Ma photo

    theoreme

    • Des fois ces choses ne sont que des illusions et des prétextes.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Th

      terosse

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