L'arbre

Balder Maltese

Quand tout était au mieux, quand nous étions si haut,

Quand nous ne craignions rien, que nous étions si beaux,

Quand des fleurs recouvraient chacune de nos branches,

Que tous les jours ensemble étaient de beaux dimanches.


Quand nos racines liées,  nous poussaient vers le ciel,

Quand les plus beaux oiseaux nous voyaient éternels, 

Quand nos feuilles vertes pointaient vers l'horizon,

Que notre Amour était,  de grandir, la raison.


Dans ce printemps sans fin que nous avions créé, 

Sous les traits d'un bûcheron,  l'hiver est arrivé,

Mes racines ont cédé sous le coup de sa hache. 


Tout s'est mis à tourner et à se déchirer,

Séparant nos deux coeurs, pour mieux les écraser,

Hurlant ma verite: "Pardon je suis un lâche!"



ÉPILOGUE


Dans ce bois tant aimé,  l'hiver s'est installé, 

Posant sur nos dépouilles son linceul enneigé.

Mais sous ce froid glacial, raisonne un battement,

D'un coeur qui, le soleil, espère patiemment.



01/02/16

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