Le baluchon...

arkhaam

Je l'aime, oui ça ne ressemble à rien comme ça et pourtant j'ai mis dans ces deux mots une partie de mon passé, mon présent et, bien sur, tout mon avenir. Je l'aime et je remets ma vie entre ses mains, je lui offre mon futur et tout ce que je veux ne vivre que pour elle. Je lui offre ma vie et aussi ma mort car je compte bien être au creux de ses bras lorsqu'elle me surprendra. Depuis elle, je n'ai plus peur de rien, les montagnes sont devenues des cailloux, les océans des flaques et les hommes et bien eux sont ce qu'ils ont toujours été ; Rien. Si je peux dire tout ça sans la moindre hésitation, c'est qu'il n'existe rien qui m'empêchera de la rejoindre et ce, où qu'elle soit, dans l'immeuble à côté ou à l'autre bout du monde. Pour elle, je fais de ma vie ce qu'elle voudra, je partirais droit devant sans me retourner une fois, je ne cesserais pas d'avancer et si je tombe et bien je me relèverais et si je retombe, je me relèverais encore et encore et encore et même si je dois marcher sur mes genoux ensanglantés, j'avancerais toujours, jusqu'à en crever. Alors un baluchon, un putain de baluchon, c'est quoi ? Rien, que dalle, que t'chi, nada, rien de rien de rien. Je prendrais quelques livres, mon MP3 et les quelques pièces qu'il me reste et j'irais la rejoindre. Je le retrouverais et je recommencerais tout, de zéro. Comment lui faire comprendre qu'en partant je ne perds rien mais que je la gagne, elle ? Comment lui faire comprendre que je me branle d'où je vivrais, du travail que je trouverais puisque je serais près d'elle ? Quelle importance tout cela peut avoir puisqu'elle sera là, elle sera ma force, mon battement de cœur, elle sera mon point d'ancrage, ce qui me raccrochera à la vie car oui, elle est ma vie. Avoir un bel appartement, un travail que j'aime, oui c'est bien mais loin d'elle, c'est de la merde. Comment douter une seconde que je choisirais le confort loin plutôt que la zone près d'elle? Moi, je suis un chat ; Je retombe toujours sur mes pattes et si en plus j'ai ma merveille avec moi, rien ne peut aller mieux. Je ferais mon baluchon, quoi qu'il advienne car je partirais si je ne la trouve pas donc, au final, cette discussion n'a même pas lieu d'être. D'une manière ou d'une autre, je laisserais ce que j'ai pour aller refaire ma vie ailleurs, alors autant que ce soit pour la retrouver. Voilà, c'est pas grand chose mais c'est comme ça. Je partirais, je partirais, je partirais, je le dirais en chinois, en finlandais, en sanskrit s'il le faut mais je partirais, je la rejoindrais où qu'elle soit et si elle ne veut pas de moi, alors il lui faudra trouver quelque chose de plus costaud, de beaucoup, beaucoup plus costaud. Bordel !!