Le Banquet des malades

Tu m'as cramé en macramé 
Avec ta culotte en reptile. 
Ça ! Pour un festin de l'erreur
C'était le banquet des malades !

Et pour passer inaperçu
À l'aube des obsèques des obèses,
J'abusais de ton Corbusier 
Dans l'obscurité du Zambèze. 

Ah ! Parce que tu y vois clair, toi ?
Dans ta sombre vie d'entonnoir ? 
Ne me dis pas que je suis fou.
Regarde-toi dans le miroir !

Moi, j'y vois un château de cendres 
Où la géométrie des loups 
N'est qu'un habitacle de vide. 
Une coquille sans jaunes, ni blancs.

Ils étaient où mes rêves d'été ?
Est-ce ça devenir raisonnable ?
J'en veux pas de la marche des autres
Avec leur visage de nulle part ! 

Laisse-moi avec mon exotisme,
Mon poil à gratter vulnérable. 
Je ne suis qu'un grain de raison
Perdu dans une rame de métro. 

Ça avance, dans un tunnel certes,
Mais ça avance, jour après jour.
Et pour que je sois plus alerte,
Donne-moi une perfusion d'amour.