Le bec écorchant l'aube

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Le bec écorchant l’aube l’oiseau mort est figé,

Dans ses plumes de neige ses sombres yeux de verre

Ont les cils pleins d’azur et l’opale effacée,

Ses pensées vont au ciel qui supporte la terre.

Mouches bleues, vertes fées, démons et coccinelles

Hantent en harmonie l’anxiété de son ventre,

Tambour assourdissant de métal et de fiel,

Un requiem pour l’espoir est joué en son centre.

Cerbère, supplice de son âme endeuillée !

Elle se découvre dans tes trois lacs de braise

Et palpe son corps blanc de zinc enfumé,

Emportant avec lui un amour dans sa chaise,

Celui de l’autre chair, du troisième reflet,

Le mien, anéanti, solitaire à jamais.

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