le bel amour dans la vitrine

lanimelle

Le bel amour dans la vitrine.

C’est à cause de la rose et de ses épines dessous.

Voilà que tu voudrais me toucher sur la pointe du cœur.

J’ai même cru que je devenais romantique.
J’ai même cru qu’il me restait un cœur.

J’y ai tellement cru que je me suis regardée dans la glace.

Je me suis  bien regardée, là je me suis bien vu, dans le moindre détail de mon caractère de chienne, de mec sans queue, de femme aux travers de mâle.

Là tu vois mon amour, j’ai bien cru que t’allais mal finir si je t’avais ouvert la  boîte de mon corps.

C’est pas lisse mon amour, c’est la montagne en moi, les hauts qui culminent le monde, les falaises, la sècheresse et puis même si tu creuses et que tu trouve la source, même si entre tes doigts l’eau de mes écailles, même si tout ca devant toi, je n’ai pas de lendemains.

Mon bel amour, je te voudrai immortel, comme un peu les choses de l’amour, comme une truc précieux, rare, un truc que je devrai pas toucher pour ne pas l’abimer.

C’est beau toi, c’est beau tout tes beaux sentiments, c’est comme un Schiele qui aurait croqué mon corps, comme un alpiniste assis au sommet et les yeux si près du vide.

Peut être que c’est ca t’aimer, te préserver de moi et de ma vision primitive de l’existence.

Les bagues ne me vont pas je les scies avec les dents.
Pour les colliers, je les préfère à clous et en cuirs noir, épais, avec une laisse.

Que ferais tu d’une scandaleuse, permutant entre l’enfer du dessus et celui que je peux mettre dans ton dedans?

Je voudrai dézipper ma peau pour te montrer le charnier, les travaux inachevés et puis le froid sibérien de ma solitude et puis tout ce qui est moche et puis j’ai peur de te rendre aveugle.

C’est pour cela que je ris, que je ris quand tu me dis que je suis « jolie », ca me vas tellement pas mon amour, ca fait comme des bas de soie filés sur une pute qui voit le 21ème client arriver et qui  lui sourit, ca me vas pas le mot «joli« .

Je suis une amazone mon amour, je suis guerrière, je suis dans les combats qui font gonfler les bras, je suis abrupte, à tire d’ailes, à la force de le vouloir, je suis le « no futur » que tu fais rêver mon amour.

Je suis le truc dans la vitrine qui fait envie, qui semble sans contrefaçon mais tout ca n’est qu’un trompe l’œil, qu’une histoire sans queue ni tête.

Ce matin dans le reflet du miroir, une femme, amante de sa liberté, se demandait des trucs sur sa prochaine vie, elle se souriait sincèrement, elle s’imaginait que l’amour viendrait, qu‘il serait grand comme son sourire, qu‘il serait peut être comme toi  mon si bel amour, l‘âme chargée de beaux sentiments.

L’animelle

  • l'inspiration me vient d'un si bel amour que même si ce texte avait déplu au monde entier j'aurai été heureuse de l'avoir écrit, j'y ai mis de mon cœur dedans!!! je dis souvent que je n'en ai pas mais en vérité c'est juste que je préfère dire ça!!!! si m'a sincérité vous a touché, j'en suis ravie!!merci pour ta fidélité rockin!!
    l'animelle

    · Il y a presque 12 ans ·
    Lanimelle 465

    lanimelle

  • J'aime beaucoup la force de ce texte, la force de cette femme, et celle de tes mots. J'aime beaucoup la description, ton choix des images, des descriptions. C'est très fort, à la fois plein de nostalgie et d'espoir. CDC, bravo!

    · Il y a presque 12 ans ·
    Img 3458

    Alice Neixen

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