Le bon sens paysan.
Christophe Hulé
Le bon sens paysan.
On sait ce que sont devenus les paysans qui restent, les rescapés.
Quant au bon sens, chacun se fera une idée.
Vivre au gré des saisons, une page de l'almanach par jour, une recette culinaire ou de sagesse, quelques conseils techniques empiriques, de ceux qui s'y connaissent pour avoir longtemps tâtonné, une petite blague sans conséquence et sans offense, volontiers grivoise, des histoires de Marquises perdues dans les buissons, ou de jeunes couples de la campagne qui s'épuisent dans la paille pour un petit bonheur coupable.
Comme dans les chansons de Brassens, butiner le corsage d'une ingénue sous la chaleur de l'été.
Qu'ont-ils fait de nos campagnes ?
Autrefois les villageois ou les gosses allaient aider aux moissons, aux vendanges ou aux pommes, on ne réclamait pas de salaire, c'était l'assurance d'une fête ou de plusieurs par jour.
Le petit repas de 10 heures pour reprendre des forces, c'était l'orgie, cochonnailles et vin à volonté.
Bon, après c'était approximatif en terme de productivité.
Retour à la ferme pour une grande tablée en plein air.
Parfois on sortait les instruments de musique d'un autre âge.
L'après-midi sera très long évidemment, avant une petite heure de sommeil pour l'apothéose de la soirée qui s'annonce très longue.
Les saisonniers d'aujourd'hui sont parqués dans des préfabriqués non climatisés, ils pourraient reprendre les chants anciens des esclaves.
On travaille en silence, le repas est frugal, mais chacun pense au mandat qu'il enverra à la famille restée là-bas.
Les bocages ont été replacés par ces champs immenses ou de gros insectes éparpillent le venin.
La faute au consommateur, la tomate doit être rouge Ketchup et sans aucun défaut, les pommes calibrées et reluisantes, sinon pourquoi a-t'on vécu la Révolution industrielle, et l'avènement des standards et des normes de plus en plus dévastateurs ?
Le péri-urbain se taillent la part du Lion, et que l'on fasse taire les crapauds, les grenouilles ou les coqs.
Les paysans sont devenus comptables et informaticiens, vaches, poules, cochons ou légumes sont surveillés par ordinateur, en v'là du futur en v'là (Jonasz).
Les bouilleurs de crue auront bientôt disparu comme les soldats des deux saloperies mondiales.
Au XXIème siècle, la polyculture ou la ferme familiale c'est l'équivalent du Moyen-Âge.
Avec la grippe aviaire, pour tout arranger, on doit de replier sur le poulet chloré, certains n'ayant pas le choix d'ailleurs, il faut bien payer le forfait du portable des marmots.
OK, j'exagère, enfin …
On ne parle plus de la vache folle, mais enfin la viande rouge a pris du plomb dans l'aile, je sais dit comme ça c'est con, mais je pensais à la marque « Taureau ailé ».
Vu que la recherche se penche sur nos prochaines colonies, sur la Lune ou sur Mars, on investit dans le chimique, ou des trucs du genre épinards en tube, comme pour le dentifrice.
Les fans de Star Wars et consorts doivent grimper aux rideaux.
La faute à quoi, la faute à qui, pas à Napoléon (Fugain) mais à l'expansion démographique.
Donc soyons un peu optimiste, la campagne d'antan revivra grâce à Poutine, à Xi Jinping, à Kim Jong-un, aux mollahs, et je pourrais continuer la liste.
De toute façon, nous voici en 2023, eh oui, le temps passe vite, il n'y a plus d'eau nulle part, le peu d'agriculteurs ayant subi le gel, la grêle, les inondations, les tempêtes (avec ou sans vagues submersions), etc. ne seront plus en mesure de nourrir tout ce beau monde.
Messieurs les « décideurs », à la solde des financiers, c'est quoi le prochain plan quinquennal ?
S'il nous reste cinq ans, ou peut-être un second plan pour être optimiste.
Les moissons où tous les bras passaient de ferme en ferme, dans une ambiance de kermesse, avant le temps des moissonneuses-batteuses qui annonçait l'individualisme. :o))
· Il y a plus d'un an ·Hervé Lénervé
C'est vrai même si c'est un peu bucolique et fantasmé, car les travaux au champs étaient durs à l'époque.
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé
Je ne parlais que de la parenthèse des moissons à la ferme, Tout le reste était chiant à se pendre ! :o))
· Il y a plus d'un an ·Hervé Lénervé
Il faut nourrir ou mourir qu'on leur a dit et de paysans ils sont devenus exploitants agricoles, heureusement de plus en plus deviennent conscients que leurs pères n'ont pas pris le bon chemin alors espérons que les vers reviendront peupler la terre des champs !
· Il y a plus d'un an ·yl5
Sans eau, pas sûr que les vers reviennent.
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé
Pour les verres, renoncer au pastis ou se mettre au whisky.
· Il y a plus d'un an ·Quoique sans eau, pas de whisky non plus.
Putain, que va-t'on devenir?
Christophe Hulé
oups... Après tout cela je vais aller bécher mon petit potager moi... tranquille... Et tu m'as rappelé les bons moments des moissons en tant que guide on en a fait des moissons pour aider les fermiers du coin
· Il y a plus d'un an ·vividecateri
Moi c'était les pommes à cidre en Normandie.
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé