Le bourdon sans elle

amphicyon

Sans elle pour convoler, j'aurais le bourdon

Sous un grand chêne sessile
J'ai vu ses yeux vert bouteille
De grands papillons d'avril
Épris d'ailes, la merveille
À la cire, elle s'épile
Moi c'est face à cette abeille
Sa taille moulée d'argile
Que ma pièce est au soleil

Ô princesse thermophile
À la guêpière vermeille,
Sur silhouette pompile
J'aime tes seins de groseille
Ton triangle de persil
Comme tes boucles d'oseille.
Tiens je t'effleure, tactile
Et Épicure m'éveille !

Mon coeur ce matin pastel
Se pique d'être radieux
Tu n'es pas la coccinelle
Pourtant si belle à bon dieu
Puisqu'on te prête deux L
Consonnes d'ange gracieux
Des gants blancs et une ombrelle
Puis des bottes de sept lieues

Chatte beauté un peu frêle
Ou plutôt reine des cieux ?
Qu'importe, ma sauterelle
De ma plume de courlieu
J'écris « le bourdon sans elle »
Un poème facétieux
Dans son lit, moi j'y voyelle
C'est un des corps délicieux.

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