Le buron
ait_raiss
J'ai rêvé d'une terre en Lozère
Où l'on peut marcher six jours et six nuits
Sans croiser la face hideuse des villes en apnée
J'ai rêvé d'une terre en Lozère
Où les hommes comprennent les bavardages du vent
Et entourent de soins les génisses aux yeux moqueurs
Il y a là-bas les faces rocheuses des ancêtres
Découvreurs des secrets qui guérissent
Il y a là-bas la bouche baveuse d'une cascade
Et des pierres aux cheveux d'écume qui boivent ses paroles
On ne revient pas indemne de ce pays sans rebords
Où l'on tombe en soi-même
Les burons n'ont quasiment pas de fenêtres, et pour quoi faire, tout se passe dehors, même si, en apparence, il ne se passe rien.
· Il y a presque 2 ans ·Christophe Hulé