Le chant de la rancune.

vanessa-dylan-ecrivain

Si seulement je pouvais te dire,

Combien je te déteste pour les perles de pleurs,

Dessinées à l’encre de la peine sur mes cahiers d’écolière,

Bien trop silencieuse …


Des batailles en sourdine contre la peur,

Le vacarme discret des cris d’horreur enfermés dans mes sourires ternis,

Par une possibilité d’absence,

Epée ancrée avec une douce violence,

Sur le socle de mes pensées agitées, par cette foule d’hypothèses torturées,

Echos de chaque  pas emprunté par mon retour.


L’appréhension de la découverte de l’imprévisible …

As-tu pleuré aujourd’hui Maman ?

Seras-tu vivante à la sortie de l’école ?

Quelles envies as-tu eu aujourd’hui Maman ?

Mourir, t’enfuir, m’abandonner, te battre …

Dis-le moi je t’en prie, rassures-moi,

Non, tu ne le peux pas, n’est-ce-pas ?

Tu ne l’imagines même pas ?

Ton monde t’obsède et tu me tues lentement.



Si seulement je pouvais te dire,

Combien je te déteste pour les morsures de haine,

Agrafées à mon cœur, poinçonnées sur mon âme de femme,

Bien trop sérieuse …


Des guerres par milliers dans mes nuits,

Le désordre du chaos de ma solitude, prisonnière de ma colère nourricière,

Pour une impossibilité d’oublier,

Stigmates enfantés en toute impunité,

Sur des parcelles de mon identité, construite intuitivement au gré de l’intensité,

Des appels au secours rejetés par le vide.


Le scepticisme d’un pardon pour facture acquittée …

Te souviens-tu Maman ?

Le dilemme qui me persécute arrive-t-il parfois à t’atteindre ?

Quelles envies puis-je avoir pour aujourd’hui Maman ?

Tout dire, te fuir, te détester, t’aimer …

Dis-le moi s’il te plaît, rassures-moi,

Non, tu ne le peux pas n’est-ce-pas ?

Tu ne le conçois même pas ?

Ton monde te possède et tu m’effaces surement.


(04 Novembre 2013) Vanessa Dylan. 

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