le chant des loups

Le grand ciel étoilé recouvre lentement

Cette terre aride. Alors, on n'entend plus

Siffler dans les bois morts que les esprits du vent

Et l'angoisse claquer de quelque aventurier perdu.

Sous la pleine lune, des ombres se promènent

En prenant quelquefois des formes monstrueuses.

Les enfants de la nuit balisent leur domaine

Et hurlent à la mort sous la Dame rieuse.

Ils s'en vont dans le noir célébrer la défaite

Du beau jour éclipsé et chasser en l'honneur

De la sombre victoire, une victime bête

Dont le sang doit nourrir leur atroce terreur.

Aux animaux qui fuient devant les crocs des loups

Le sort est funeste car les félins habiles

Les traquent puis les dévorent sous les yeux doux

De leur père Satan, ému par tant de bile.