Le choix de ta chair

odkali

Le Choix de ta chair

Ta main contourne mon cou

Afin de se poser sur ma nuque

ma queue de cheval dessous

Laissant glisser mon foulard de soie

Le long de ma colonne en émoi

Je t’en conjure, cher concubin, laisse-moi le choix de ta chair

Eunuque,

Tu n’es guère

Puis ta main fait demi-tour

Afin de se placer à l’entrée de mon chemisier

Sur mon cœur de velours

Laissant sauter mes deux jolis boutons

D’une légère pression.

Je t’en confesse, cher concubin, l’effet du choix de ta chair

Emasculé,

Tu n’es guère.

En un tour de main

Afin d’encenser mes contours si doux

Tu me découvres de mes dessous

Laissant couvrir de ton parfum

Mes sens à fleurs de peau

Je te confirme, cher concubin, l’effet sur mon cœur, du choix de ta chair

Escroc

Tu n’es guère

Alors ta main se détourne de mon être

Afin d’enchérir l’essence de nos envies à naître

Je la remplace par un regard

Laissant le temps d’un double accord

De nos simples corps

Consens-tu, cher concubin, le choix de ma chair

Avare

Je ne suis guère

En un éclair, descente de ma fermeture bruissante

Afin de jouir de l’excès de  mon indécence ravissante

Tu ôtes ce démon de pantalon de fer

Laissant au sein de ma culotte, les degrés de l’enfer

Raviver le fond de mes pensées

Condamnes-tu, cher concubin, sur ton cœur en fraîcheur, le choix de ma chair ?

Asexué

Je ne suis guère

Avec tact, tes mains pleines de vie

Afin de pénétrer mes abîmes sous tes reins

Déroulent mon tissu orphelin

Laissant pointer mes rondes symétries

Vers ta ligne directrice

En es tu convaincue, cher concubin, de l’effet sur mon corps en chaleur, du choix de ma chair ?

Factice

Je ne suis guère.

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