Le ciel

Une envie irrémédiable de tout lâcher, de tout quitter, de m'en aller.
Laisser tout mes tracas, toutes mes craintes et mes ennuis, ne plus penser a rien, oublier.
Quitter un monde bruyant et misérable afin de s'éclipser dans les méandres d'une plus intense obscurité, car partout ou l'on voudrait aller rien ne pourrait l'arrèter.
Revenir aux temps anciens, vagabonder tel un Ronin du Japon féodal, marcher des journées durant avec pour seul bagage un katana, quelques affaires et son honneur. Dormir a la belle étoile sans avoir a se soucier de l'environnement qui nous entoure, ne pouvoir penser qu'au repos de son âme et déambuler sans aucun but précis.
Vivre de peu avec ce qui est important, partir loin de tout et ne se consacrer qu'a nous.
Le ciel qui nous unis tous sous cette même et basse terre semble être le refuge le plus propice, et surtout celui le plus accessible directement puis ce qu'il suffira toujours de tourner la tête vers ce dernier pour l'apercevoir
Ciel obscur et infini, condamné a nous surplomber pour l'éternité, condamné a nous observer dans notre bassesse toujours plus arrogante et servile.
La demeure mes seuls instants de repos, allongé sur mon toit a contemplé le ciel étoilé, assis sur le rebord de ma fenêtre assisté d'une fine barrette de nicotine m'apportant la dose de réconfort dont j'ai besoin lorsque je suis loin d'elle ou en proie a trop de doutes.
La main tendu vers le ciel, les idées capté par la voute étoilée, le monde semble alors si insignifiant par rapport a l'univers dans lequel nous nous sommes auto proclamé Dieu que le moindre de nos ennuis paraît alors beaucoup moins grands qu'il n'y paraissait.
Tous unis sous le même ciel, ce dernier n'aura de cesse de nous observer et de nous juger, tous comme les êtres humains.
La vie, un vaste navire qui ne peut se stabiliser qu'en de rares moments de paix intérieur dans l'océan tumultueux du doute, du manque et de la nostalgie.