Le coeur en marmelade

Des sillons de larmes en moi me déchirent le corps et l'esprit. Ma petite bouche sert les lèvres comme on sert les poings. J'ai mal. Ne plus le revoir me met à terre. J'ai le coeur en marmelade. Douleurs amères, je ne veux plus pleurer.

Tu n'appelles pas, tu ne viens pas, tout n'est que noir. Mon stylo coule, ma feuille craque. Comment assumer?

J'ai les tempes qui se serrent dans la quatrième dimension de mes rêves en pagaille.

Reprendre une vie dite "normale", laisser sa sonnerie de téléphone sonner dans une chanson qui n'a pas de sens. Mettre mon linge en machine et jeter mon chagrin à la rivière que le courant emportera.

Lasse de ces tâches domestiques. Je suis fatiguée, elles m'attristent. Le soir tombe, trop tôt pour se coucher.

Mon corps se fige. Entre chien et loup on reconnaît encore ceux qui nous ont fait pleurer.