Le combat

A mes yeux chaque rapport humain est un petit combat, il faut convaincre, argumenter, faire rire, et toujours se montrer sous son meilleur jour. Vivre est un combat plus ou moins pacifiste. Ça ne me déplait pas de combattre, à vrai dire c'est inné chez nous humains, depuis la nuit des temps on se bat, pour survivre en chassant, pour régner, pour étendre son empire, pour défendre ses idées, etc... L'homme se bat depuis des siècles, contre les autres ou contre lui même.

Tout cela pour dire que nous menons tous au moins un combat, le mien n'est pas sanglant, mais il me tient particulièrement à cœur.

A la fin d'un cursus "normal" (ne me lancez surtout pas sur le débat de la normalité, je pourrais devenir virulente...), vient le moment où nous devons nous "orienter", à 17 ans, pas encore bacheliers, et il faut le reconnaître, pas encore bien matures, nous devons choisir ce que nous allons faire pendant le reste de nos vies. On nous présente une liste sans fin de possibilités, et nous devons choisir UNE voie, nous devons fermer des milliers de portes afin d'en ouvrir une seule.

Je n'ai jamais réussi à faire ce choix, pourquoi faire une unique chose quand on peut en faire cent? Je ne peux pas me cantonner à vivre la même chose chaque jour jusqu'à la fin. Pourquoi veut-on m'imposer un style de vie qui ne me convient pas? Pourquoi me traite-t-on de marginale si je cherche à échapper à ce schéma qui me parait si maussade? Je comprends la nature qui m'entoure, je comprends beaucoup de mes congénères, mais je n'arrive pas à comprendre qu'on soit tous si intégrés dans un système fourmilier alors que nous savons être si intelligents, si créatifs. Je n'ai pas de réponse ou de tactique pour gagner mon combat, je sais juste que je n'accepterais jamais de me soumettre à quelque chose qui ne me ressemble pas, que je suis libre de vouloir vivre comme je l'ai choisi, j'ai envie de croire que je suis capable de créer mon propre schéma.

Je ne suis ni communiste, ni anarchiste, je suis simplement moi, et si on me jette la pierre car je refuse d'être domptée, je tendrais l'autre joue.

Je suis une résistante pour la liberté d'exister pleinement, je ne plie ni ne romps.

Sur cette rebellion un peu cabrée, je vous dis à bientôt, et dans de plus calmes dispositions.