Le combat pour vivre
Vika
Une douleur me traversa le corps, comme une lance qui me transperça pendant une bataille. J'entendis des pas autour de moi, des voix lointaines, des cries, je cru d'abord entendre mon prénom au loin. Je me rendis compte que j'étais allongée par terre. J'essayai de me lever, mais c'était comme si un énorme poids était sur moi, même avec toute la force et mon énergie, je ne bougeai pas d'un centimètre. Je ne voyais qu'une lueur blanche devant mes yeux, je n'arrivais pas à distinguer les formes. Les secondes devinrent des minutes, les minutes devinrent des heures... Je commençais à entendre petit à petit les paroles des intrus autour de moi... "Apportez le brancard, nous devons nous dépêcher, le pronostic vital est engagé !". Je ne comprenais plus rien... Que m'arrivait il ?
Je sentis la vitesse du véhicule aller à une allure assez vite, sauter les bosses de la route... J'entendais aussi les "bips" qui permettaient de savoir si mon coeur battait toujours. Les intrus autour de moi se mirent à parler à voix basse : "Elle ne s'en sortira pas... Elle a pris un trop gros coup" Je commençais à avoir peur, ma vison commençait à revenir, je me rendis compte que les "bips" ne suivaient pas mon coeur qui battaient bien plus vite que la normale... J'essayai d'émettre quelques sons sans savoir si on m'entendait. Tout criait en moi, mon âme appelait de l'aide.
En arrivant, je me levai du brancard avant qu'on franchisse la porte d'urgence, je voulais montrer que j'allais bien... Mais je me rendis compte que mon corps était encore sur ce brancard avec ces intrus qui courrait en le poussant. Je me mis à courir aussi vite que je pouvais pour retrouver mon corps car seul mon âme flottait dans les airs...
Je vis mon corps dans une salle avec pleins de monde se précipiter autour, mettant pleins de tubes et de fils sur moi, les gens donnaient des ordres aux autres... Je commençais à comprendre qu'une partie de moi partait, ailleurs, mais je ne sais pas où...
Je m'effondrai contre un mur, les larmes se mirent à couler, je ne ressentais plus aucune douleur, la vie devenait de plus en plus important à mes yeux, je prie pour que je puisse revenir dans le monde des vivants, car je n'avais pas encore assez vécu, je voulais tant revoir ces visages dont j'avais ignoré.
Plus tard, je vis tout le monde sortir de ma chambre, j'allais vers mon corps, pris ma main, elle était froide, comme si la vie n'était plus là... Une intrus rentra, une dame en blouse blanche, elle se pencha sur mon corps, et murmura dans l'oreille de mon corps que je pue entendre tout en caressant mon bras, qui était pleines de cicatrices de colère : "Seule toi peux choisir de vivre, ou de partir... Mais la vie est bien trop belle pour faire le mauvais choix ma belle... Vis et pleins de belles choses t'arriveront encore". Je compris qu'il fallait que je me batte contre moi même pour prouver que je voulais vivre encore car j'avais trop de fois tenter le diable pour m'évaporer.
Toute la nuit, j'avais fixé mon corps en cherchant les raisons de vivre... Jusqu'au moment où je vis le levé de soleil... C'était tellement magnifique, il y'avait du rouge, rose, orange, jaune, toutes les couleurs chaudes qui caressaient mon visage et mon corps qui était toujours dans le lit...
Je me baladai dans les couloirs, je vis des familles brisées, de perdre un proche, comme un enfant, une mère, un père, un ami, tout comme d'autres exprimer la joie, de voir que la personne était sauvée... je reconnu plusieurs sentiments que j'avais oublié au cours de ma vie... L'amour, la tristesse, le bonheur, la colère, l'amitié... Ces sentiments qui font de nous une personne, qui nous font avancer dans la vie.
Je sentis quelqu'un m'appeler de très loin, je fis demi-tour jusqu'à dans ma chambre. Ma mère était là ainsi que mon père, elle me caressa la main que je ressentis sur celle de mon âme... Elle pleurait me suppliant de rester, mon père se mua dans le silence, avec des larmes sur les joues... Mes parents ne me voulaient pas de mal... Mais simplement me voir heureuse... Je vis mon coeur à travers mon âme, qui était auparavant noir, devenir rouge pâle... Est ce que la vie commençait à me donner une deuxième chance ?
Les jours passèrent, j'essayai de résoudre certaines énigmes de ma vie, me rappeler tout les souvenirs que je chérissais et d'autres qui voulaient disparaître.
Je me rappelais de deux souvenirs dont un avec ma mère et l'autre mon père... Un jour, ma mère m'avait emmené dans un monde magique, où un château faisait la place, tout autour était des petits parcs à thèmes, et elle m'avait prise dans mes bras et m'avait dit : "Fais de ta vie comme un rêve comme ce lieu magique et imaginaire", et depuis j'avais chéri ce moment car elle s'était éloignée avec les années en vivant sa propre vie... Mon père m'avait accompagné à mon premier concours d'équitation, je le voyais pour la première fois avec un grand sourire, tout joyeux, stressé, on aurait dit que c'était lui qui allait faire le parcours, ce qui m'avait fait rire, et ce jour là, j'avais gagné, il était tellement fière que c'était l'une des rares fois que j'avais senti que j'étais quelqu'un.
Des larmes coulèrent sur mes joues, les souvenirs me faisaient à la fois du mal et du bien... L'amour paternelle et maternelle étaient là, je l'avais oublié... Mais où est l'amour et l'amitié ? Je me sentis une nouvelle fois m'éloigner de la vie... Pourquoi vivre si je n'ai seulement que cela car je sais qu'un jour, ils ne seront plus là...
Des cries arrivèrent près de ma chambre, un enfant couru sur mon lit avec une femme qui le suivit de près tout en le grondant, elle me disait quelque chose... Mais oui ! C'est ma meilleure amie... et son fils ! "Tata moto, réveille toi je suis là !". Je voulais tellement me réveiller et le prendre dans mes bras et lui dire que j'étais là, mais rien ne se passa... Ma meilleure amie me regarda avec un sourire de tristesse, je savais ce qu'elle pensait car on n'avait pas besoin de communiquer pour se comprendre... Et là un souvenir refit surface... "Victoria ! Arrête toi !!!! J'en peux plus de tes bêtises que tu sors à la seconde ! Je vais me faire dessus !!!!!!". Ce jour là on était sorti se promener, on avait eu une crise de fou rire et elle venait d'accoucher donc au moindre rire elle devait s'arrêter, son rire me rendait heureuse à chaque fois, avec elle, on ne pouvait jamais ressentir la tristesse tellement qu'elle était la joie incarnée. Elle m'avait dit quelque chose ce jour là "Ne rêve pas de ta vie, fais de ta vie un rêve, sinon tu ne vivras jamais pour toi mais seulement pour les autres, quoi qu'il arrive je t'aimerais toujours ma meilleure amie et je serais toujours là !". Un bruit me fit sortir de ma nostalgie, un médecin était rentré dans la pièce, il voulait parler à mes proches... "Vous devez commencer prendre une décision... Je suis désolé, mais nous pouvons plus rien faire... Le sort est entre ses mains."
Tout disparu autour de moi, le décor changea... Je me demandais ou je me trouvais... Une maison se dressa devant moi, je marchais dans un jardin, derrière moi il y avait un portillon, je m'avançai, une vieille dame était entrain de ratisser la terre... Elle leva sa tête et me regarda : "Victoria, pourquoi te poses tu autant de questions ? La vie est si belle, regarde autour de toi, les gens t'aiment, et te soutiennent... Si seulement j'étais encore en vie, je te donnerais des tapettes pour te réveiller ! Ah la la la, tu sais de là-haut je veille sur toi encore, plusieurs fois j'ai essayé de t'envoyer des signes pour te montrer que tu prenais le mauvais chemin, mais tu es aussi tête de mule que ta arrière grand-mère !". Des larmes roulèrent sur mes joues, je couru dans ses bras, elle m'avait tellement manqué, et lui dis à quel point je regrettais de ne pas avoir été plus présente et plus à ses côtes ! Mais elle me pardonna et me dit de retourner vivre et qu'elle garderait toujours un oeil sur moi. Je fermais les yeux, je sentis mon âme s'envoler, à travers les étoiles, à travers le ciel, à travers les couleurs, à travers les champs... Jusqu'au moment où j'ouvris les yeux, j'étais revenue parmi les autres, avec le sentiment de la joie.
La vie est trop importante, fragile et courte pour passer à côté des choses qui ont vraiment de la valeurs...
C'est un sujet qui m'inspire également, je me mets facilement à ta place te part tes mots.
· Il y a presque 9 ans ·Je trouve juste un peu dommage que ton texte abrite des fautes qui de mon avis polluent un peu la lecture que j'en ai fait.
J'ai trouvé ça intéressant, merci.
Pierre Ciran