Le Corbeau et le Renard

Tout le monde connait la fable de monsieur de La Fontaine « le Corbeau et le Renard ». Tout le monde, petit, a dû l'apprendre par cœur, sans obligation de la comprendre. Moi-même, je l'ai apprise, sans y comprendre quoi que ce soit, c'était déjà assez dure à retenir les mots, pourquoi m'encombrer du superflu ; le sens. Le malheur était que ma mémoire, déjà, n'en avait peu. Un jour, il me fallut la réciter devant toute la classe. J'aurais préféré taire ce moment peu glorieux, mais n'ayant pas d'imagination à l'écriture aujourd'hui, je me suis résolu à vous la narrer et tant pis pour mon image.

-         Nous t'écoutons, Hervé !

-         Heu !!!   Maître Corbeau, sur un arbre penché,

Tenait en son bec un roi mage.

Maître Renard, par l'auteur patenté,

Lui tint à peu près, mais vraiment à peu près, ce langage :

« Hé ! Bonjour, monsieur du Corbeau.

Que vous avez un corps beau ! Que vous me semblez beau !

Sans mentir, si votre ramage

Se comporte à votre plumage

Vous êtes le Panoramix des bottes de ces lois »

A ces mots le Corbeau ne se sent pas de bois ;

Et pour montrer sa belle noix,

Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

Le Renard s'en saisi en plein dans la gueule

Un balthazar sur la poire ça pèse, même seul

D'ailleurs, les rois mages n'étaient pas trois,

Mais quatre,

Tels les quatre

Mousquetaires qui ne se titraient qu'à trois

Les petits cochons, eux, comptaient bien trois.

Mais la fourmi s'en fout, elle joue de la cigale

A trois cordes en boyau de chat qui avait la gale.

Moralité :

Jouez de la musique de chambre à Mulhouse

Il y aura, soit une chandelle, soit une partouze.

Je tairai aussi la note et l'observation de l'instit, l'une, était mauvaise, l'autre, peu flatteuse à mon imaginaire d'enfant.

PS. Je sais c'est très faible aujourd'hui, mais c'est la faute à E.A.P. il m'a retenu trop longtemps avec ses texto. Et hop, je balance !