Le creux de la vague

Emilie Gaillard

Tel un bateau pris dans la tempête, je mène ma vie.

Bousculée, malmenée, par de violentes vagues, je respire l'air marin pour oublier l'odeur nauséabonde de ceux qui déchirent leurs coques.

Poissons affamés, indélicats dans le creux de l'oeil d'un cyclone. Ne faudrait-il pas amarrer lorsque le filet devient trop lourd?

Je continuais jusqu'à la Terre promise, celle qui attend tous ceux qui possèdent des valeurs incomprises et pourtant si précieuses.

Un phare éclaire toujours au loin.J'aperçois sa lumière jaunâtre : elle nous guide vers cette vie bien moins mélancolique où l'Amour serait moins délicieusement vicieux.

Je prie chaque jour, pour que dans les flots insoumis, les cendres de mes aïeux redonnent à mon navire l'envie d'aller vers un ciel beaucoup plus bleu.


  • Une belle métaphore, un voyage mouvementé et sous le signe de l'espoir.
    Peu se soucient aujourd'hui des cendres des aïeux, autrefois on les vénérer comme le trésor qu'elle représentent, nos valeurs, nos racines. Très beau texte!

    · Il y a environ un an ·
    Lwlavatar

    Christophe Hulé

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