Le début de l'été(2)
Alain Balussou
pièce 2 de DESHERENCE - parag 1, Les Prémices
Au profil du mont sans accrocs
la maison est aux volets clos
mais soufflé par juin de braise
l'air de cette chambre à la fraise,
la mer, à l'horizon, une lanière bleue.
Si peu de vivant s'appréhende
entre le chêne et la lavande,
en l'air englué de jasmin
ne vibre aucune aile au jardin,
ne bouge que la mer, tout au loin, et si peu...
Sous le banc une chatte rousse
pense au frais d'un rosier qui pousse
sur la pivoine défleurie
de gouttes rouges, la voici
nue si vite venue, si belle, à se faner.
Midi va figer dans la chambre
le parfum du fruit en bloc d'ambre,
dehors l'extérieur entité
se glace pour l'éternité,
la mer, seule, respire et ne fait que passer.
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pour moi, préférence pour l'avant-dernière strophe !
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève
J'imagine bien ton jardin... La chatte rousse... Dernière strophe splendide
· Il y a presque 6 ans ·Gabriel Meunier