Où sont les fanes ?
petisaintleu
Une fois n'est pas coutume : comme je l'avais fait pour expliquer l'origine de la covid, j'ai décidé d'abandonner mon costume de virologue, d'endosser la panoplie de géopoliticien et de remettre les pendules à l'heure pour vous expliquer les rouages de la crise ukrainienne. Je suis d'ailleurs totalement légitime, dans la mesure où, comme nous le verrons, ses racines sont essentiellement agricoles. Et, comme je suis ingénieur à Grenoble, on pense souvent que je suis sorti de Grignon comme j'ai tendance à bouffer les mots.
Pour entrer en matière, un peu de pédologie. Levons tout de suite le doute sur ce terme inconnu des non-initiés. On pourrait penser que l'ogre russe s'intéresse aux petits enfants pour les manger tout cru. Ce à quoi je vous réponds que vous n'êtes que des patates car c'est justement ce tubercule qui est le fruit de la discorde entre les deux nations. Mais, revenons à nos moutons, bien que nous n'allions pas parler de zootechnie. La pédologie ne traite pas non plus des doigts de pieds mais de la formation et de l'évolution des sols. L'Ukraine est connue pour son tchernoziom, un sol particulièrement riche en humus et très fertile.
Mais, me direz-vous, quel est le rapport avec la choucroute ? Eh bien, justement, il y en a un ! Il y a même un parallèle avec l'offensive allemande Barbarossa. En 1941, les Teutons manquaient cruellement de pommes de terre pour nourrir leurs troupes. Hitler décida de la conquête de l'Est pour subvenir à leurs besoins. Il faut en effet savoir que l'Ukraine en est un des plus importants producteurs mondiaux.
De nos jours, il faut admettre que la choucroute est une spécialité reléguée au rang de curiosité touristique dans les tavernes munichoises. Ce n'est pas le cas de la poutine qui a connu une croissance exponentielle ces vingt dernières années. La raison est liée aux oligarques russe. À la fin de l'invasion soviétique en Afghanistan, ils durent cesser le trafic de l'opium. Il leur fallut trouver de nouvelles idées pour continuer à prospérer et pour se payer des yachts amarrés dans la marina de Monaco.
Ils durent leur salut à un obscur bureaucrate du KGB, Vladimir. Durant la Guerre froide, il œuvra à l'ambassade de Russie à Bruxelles avec pour couverture le poste d'attaché agricole. Il avait été interpellé par le nombre de friteries dans la capitale belge et de l'addiction qu'elles provoquaient jusqu'au sein des institutions européennes. Initialement formé à débaucher des espions occidentaux, il prit contact avec un dénommé Mac Cain au service de Sa Majesté. Doté d'un sens de l'organisation et d'un cynisme exceptionnel, il organisa avec ce dernier un plan machiavélique. Contrairement à ce que pourrait faire penser son nom, Mac Cain n'était pas écossais mais irlandais. Aidé par des membres de l'IRA, il parvint à faire rentrer clandestinement des moisissures de mildiou sur le continent. Vladimir devint totalement fane de ce stratagème. En l'espace de deux ans, la maladie cryptogamique ravagea 95 % des cultures, de la pointe du Raz à l'Oder.
Le Rideau de fer n'était pas encore tombé. Au-delà des restrictions de circulation humaine, il faut savoir que les produits agricoles étaient soumis à la paperasserie administrative. Si les importations n'étaient pas interdites, elles étaient rares car le temps de tamponner la kyrielle d'autorisations pour franchir la frontière, ils avaient eu largement le temps de pourrir. Miraculeusement, toutes les tracasseries furent levées à la vitesse d'un MIG-21. En effet, Vladimir, muté à Berlin, fomenta la chute du mur.
Dès lors, rien ne put stopper son ascension jusqu'à son arrivée au Kremlin. Soutenu par les patrons des industries agroalimentaires et de la restauration rapide (pour l'anecdote, Mac Donald est un cousin germain de Mac Cain), il devint le potentat de la frite.
Aujourd'hui, la demande en pommes de terre est telle que les seules plaines de Russie ne suffisent plus à répondre à la demande. C'est donc sous couvert de fumeuses excuses, aidé en cela de sa propagande, telles que l'unité du peuple slave ou la dénazification, que Vladimir ambitionne de faire main basse sur les champs de patates ukrainiennes.
Si a pédologie ne traite pas des doigts de pieds. la pédophilie, non plus. :o))
· Il y a plus de 2 ans ·Hervé Lénervé
"Plus prosaïquement encore, cette guerre est nucléaire :
· Il y a plus de 2 ans ·Malgré la guerre en Ukraine, la filière nucléaire française renforce ses liens avec le groupe nucléaire public russe Rosatom. Le Figaro a révélé mardi 8 mars qu’EDF pourrait céder à Rosatom 20 % de GEAST, filiale de GE Steam Power, l’entreprise de Belfort spécialisée dans la fabrication des turbines pour centrales nucléaires Arabelle. « Le pacte d’actionnaire entre EDF et Rosatom a déjà été validé entre les deux parties », lit-on dans le quotidien.
Et voilà peut-être si la guerre s'enlise, le coup d'arrêt de l'énergie Nucléaire, sauf si bombe en vue bien sûr !
Mais nous ne serons plus là pour voir la suite !
Christian