Le doute

Lorsque le doute s'immisce dans vos entrailles, il n'a l'air de rien, il passe presque inaperçu, et puis, telles les gouttes d'eau, patiemment, une à une, il trace son sillon sans cri.  Un beau matin on se réveille avec une blessure, une faille, une brûlure à laquelle on ne s'attendait pas. Un beau matin, votre vie ne ressemble plus à ce qu'elle était, le doute sème la tempête et récolte les douleurs. Vous ne savez plus s'il faut se raccrocher à ce qui était, qui était si beau mais ne l'est plus, ou s'il faut courir vers ce qui n'est pas encore mais qui promet tellement.

Lorsque le doute s'immisce, avons-nous d'ores et déjà perdu? La bataille n'est-elle finalement, qu'intérieure, pour faire accepter à la raison ce que le reste de vous sait déjà? Quelle force peut encore lutter? Quel coeur peut encore y croire? 

Le doute est-il fatal? Ou n'est-il qu'un message de l'avenir? Ou encore une tentation du diable?

Le doute est-il inéluctablement prémisse d'une rupture, d'une cassure, du deuil?

Le doute est-il l'ennemi des choses qu'on croyait éternelles?