Le fil du rasoir...

arkhaam

J'ai rêvé du bruit de vos pas, ils venaient dans ma direction et moi, apeuré, perdu, je ne pouvais plus bouger, aspiré par le trouble incessant que vous faites naître en moi et qui demeure le gardien valeureux d'une passion éprouvée par ces mille sortilèges que j'ai su briser un à un. Car rien ne saura atteindre mon cœur, vous en êtes la maîtresse absolue et cette folie furieuse qui me dévore ne peut que m'en rendre raison.

Sur le fil, je me balance, où diable êtes-vous, droite, gauche, droite.... je ne peux me risquer au vide éternel que serait ma vie sans vous, sans la grâce de votre sourire, du clair assassin de vos yeux fabuleux, ne serais-je qu'une ombre à votre suite, ma vie serait déjà un cadeau bienveillant. Et le bruit de vos pas se rapproche, ma peur grandit et fait ressortir le trouble étourdissant que vous avez installer au creux de mon cerveau malheureux, oui malheureux de ne vivre que des pensées qui vous subliment et font de nos vies un heureux mélange insouciant, une route chaotique qui me mènera, je ne vis que pour ça, au comble de votre amour, celui-là même que je chéris sans repos, sans faiblesses et avec la rage qui ne peut qu'être issue de ce désir palpable qui, jamais, ne me quitte. Vous voici donc, sœur bien-aimée, de mon âme en vrac, porte-parole adorée et vénérée du sentiment nouveau qui me vrille le cœur car vous ne pouvez plus être que la seule voie de mon bonheur, j'ai auguré de vous savoir à moi sans jamais croire que vous existiez et lorsque mes yeux se sont posés sur vous, la première fois, j'ai cru en mourir. A cet instant j'ai craché à la face de tous ces faux dieux perdus dans de vaines prières, j'ai maudit cette vie qui fut la mienne de n'avoir pas su vous deviner et je me suis perdu dans les regrets délirants d'avoir vu passer tant d'années sans croire possible notre rencontre. Si un mot, un seul, m'avait permis de croire en vous alors je n'aurais eu de cesse de vous chercher, de parcourir la vie, de tenter la mort, de n'être qu'à espérer vous trouver et mourir d'amour a vos pieds. Ô princesse insolente, vous êtes ce que, jamais, je n'aurais cru possible, vous êtes celle pour laquelle je quitterais le fil du rasoir, celle pour qui je recommencerais ma vie et je vous offre la passion merveilleuse qui s'agite en moi sous l'unique beauté de votre image.

Comment croire un instant possible d'être sans vous, de respirer loin de votre peau, de voir le monde sans être à vos côtés, tout cela est insensé. Je veux quitter le fil du rasoir et tomber dans les abîmes qui vous entourent, vous entraîner dans une chute interminable et votre main dans la mienne vous conter la seule et unique vie que je désire, celle qui me conduira à vous.

Signaler ce texte