Le grand chambardement.
Hervé Lénervé
- Tu ne remarques rien ?
- Si, tu as été chez le coiffeur ?
- Mais non, mon vieux, regarde mieux !
- Tes boucles d'oreilles, non ?
- Tu me désoles, grand couillon, je me suis fait refaire le nez.
- Non ?
- Si !
- C'est incroyable, on ne remarque rien ! Mais comment il était ton nez d'avant ?
- Énorme, une patate, crevassé comme une courge et rouge comme une tomate.
- Ah, oui, je me souviens maintenant ! C'est pour cela que je disais que tu étais mon phare dans la nuit. Par temps agité d'alcool, dès que j'approchais de toi, je sentais le potager. Comment vais-je faire, à présent, pour retrouver la maison ?
- Il faut toujours que tu ramènes tout à toi ! Comment tu trouves ?
- Bien, bien, oui… très bien ! Y'a quoi à manger, ce soir ?
- Attend ce n'est pas fini ?
- Quoi ?
- Les seins ?
- Mais quoi les saints ? On n'a jamais dit le bénédicité avant de manger, nous. On n'est même pas croyant !
- Je me suis fait refaire les seins aussi, du 110 triple B.
- Ecoute, dis-moi, tout de suite, ce qu'il te reste d'ancien, qu'on en finisse à la fin et qu'on puisse aller manger !
- Le cul !
- Merde tu as gardé le vieux, celui qui m'oblige à dormir une fesse dans le vide dans notre lit XXL spécial partouze à nombreux.
- Non !
- Ouf ! Vive la chirurgie réparatrice du sommeil.
- Non ! Je préfère t'énumérer tout ce que j'ai fait refaire, c'est plus gratifiant, donc : le cul, les mollets, les cuisses, le ventre, les seins déjà dit, le pif aussi, déjà dit et merde, j'ai oublié. On devrait noter.
- Oui, c'est con la mémoire ! Bon on y va, on ne va pas faire des heures sup., toute la soirée, sur tous tes chantiers. J'ai faim, moi !
- Ah oui, les pieds aussi, j'oubliais.
- Bon, il t'a refait en entier, en somme, il n'aurait pas gagné du temps à en prendre une autre déjà toute finie.
- Comment cela, une autre ? Je suis la même à l'intérieur ! Ta bibiche, voyons !
- A l'intérieur peut-être, mais moi je ne vois pas ça, je ne sais pas, je n'y suis pas. Viens, on mange !
- Justement, puisque tu parles de sexe, il faudrait peut-être y penser…
- Attend, ne me dis pas que ce serait déjà le jour du mois, quand même ?
- Ben, si justement, le 30, jour de baise.
- Merde, on n'est pas en février, alors ! Eh, mais attendez, moi je ne couche pas avec n'importe qui, je suis un homme marié et fidèle ! Je ne vous connais pas, madame !
- Arrête tes conneries ? C'est moi !
- Ça c'est vous qui me le dites, mais qui me le prouve ?
- Enfin tu me reconnais bien ?
- Pas du tout ! C'est à peine si je me souviens comment tu étais avant, comment veux-tu que je te reconnaisse puisque tu as tout changé ?
- C'est absurde !
- Attend, peut-être que si tu te mettais dans la cuisine, devant tes casseroles et tes poêles, cela me reviendrait. Allez tentons l'expérience !
- J'ai l'impression de me faire manipulée.
- Ça te changerait de te faire ravaler de partout et que vas-tu chercher, là, manipuler ? Non ! Mais non, voyons !
- Si un peu quand même !
- Si peu, si peu. ALLEZ A TABLE !
Ah, ces femmes ! Si elles n'existaient pas, il faudrait… (À compléter vous-même selon l'humeur de votre appartenance sexuelle.)
MOI : Si les femmes n'existaient pas, il faudrait… surtout ne rien changer ! (ni seins, ni lèvres, ni cul… ni, ni, ni… hi, hi, hi !)
Bien A VOUS… de jouer :
la première chose qui me vient... désolée d'avance...
· Il y a plus de 5 ans ·il faudrait se faire enc...ler..., ou en terme plus classieux partager le sex entre ami... :o)))
dentelles-rebelles
Comme les apôtres partageaient le pain ! :o))
· Il y a plus de 5 ans ·Hervé Lénervé
Il est certain que "Le changement c'est maintenant" commence à dater, même si maintenir pour changer n'est pas aisé.
· Il y a plus de 5 ans ·yl5
Changer, c’est faire durer les vieux trucs, en sorte ! :o))
· Il y a plus de 5 ans ·Hervé Lénervé