Le grand départ.
csdbdl
La fin d'une partie de ma vie. Plus de travail, plus d'amour, je ne suis plus qu'un déchet. La peau blanche, les yeux affreusement cernés, et un tas d'os. J'ai perdu les deux objectifs de ma vie. J'ai perdu ce travail, que j'aimais tant parce que j'étais dans un endroit qui me rassurait avec des personnes qui m'appréciait. J'ai perdu mon amour, celui qui me faisait rire, celui qui me rendait heureuse...
Je leur ai dis 'Je pars, j'ai pris un aller simple pour l'Amérique, pour réaliser tout mes rêves". Alors, on a fait une grande fête le samedi soir, et mon départ était le dimanche en fin d'après-midi. 'Ne vous inquiétez pas, je suis grande, je saurais me débrouiller" que je leur avais dit.
Ma vie, ce n'était plus qu'un semblant pour paraître heureuse. Ils le croyaient tous. Je me faisais jolie, 'oui j'ai maigris mais ce n'est qu'un petit régime, je vais bien, vous en faites pas". Et ils me croyaient. Pas un seul ne m'a demandé comment j'allais finalement. Je leur avais menti, "j'ai démissionné, j'ai besoin de nouveauté". Que des foutaises.
Alors le dimanche, je suis parti, j'avais dis "on se reverra à Miami les ami(e)s". J'ai roulé, roulé, roulé, sans plus pouvoir m'arrêter. Je suis arrivé, mon enfance retracé dans ce patelin qui m'avait vu grandir chaque été.
J'ai garé ma voiture au bord de la mer, j'ai marché, marché, marché... et puis je suis revenue, je me suis assise. J'ai sorti de la boîte à gants des boîtes de médicaments. Je les ai tous gobé l'un après l'autre. J'ai fermé les yeux.
Voila, j'ai retrouvé ma liberté, je vais enfin m'envoler...
S isoler de l’indifférence et du paraître des autres est parfois le seul médicament de l’âme blessée. Alors s’ouvre en chemin des alternatives qui rendent la connerie si humaine.
· Il y a environ 9 ans ·textuellement