Le homard du Nil

Edgar Fabar

La barre n'a plus de capitaine
La mer avale les vagues de l'amertume
Parait qu'il a attrapé un rhume d'écume
J'ai trop mangé de cancer
ou de fruit de mer
J'ai trop bu la tasse
ou la bouteille
la voilà qui flotte au milieu des cadavres et des canettes
Sur les collines les briques s'empilent
près des maisons et des bars
les arbres naissent 
les barques s'éloignent, 
à leur bord des troupeaux
Et des vies qui partent à vau-l'eau
Ah je les aime ces gens qui s'embrassent
à la recherche d'un second souffle
A la lumière des feux de détresse
ils s'accrochent aux étoiles
Plus rien n'est vraiment important
La cafétéria prend l'eau
C'est la dernière chanson
Le dernier croque-madame
Flambons-le au champagne
Que la musique des salauds
touche à sa fin

VIENS AVEC MOI
OUI SAUVONS-NOUS
EN SOUVENIR D'UN CLIN D'ŒIL
DU HOMARD SUR LE NIL
PLEIN D'AMOUR ET D'EXIL
D'UN MORCEAU DE PLAGE    
QUI CHANTE LA LIBERTÉ
ET QUE LA LUNE ÉCLAIRAIT
QUAND NOUS ÉTIONS EN NAGE
CAMÉS SOUS SES NÉONS

Nous y sommes arrivés
Au coin de la joie
Loin des ondes aéroportées
Et des hommes fracassés
Oubliés des caniches et des dieux
nous ne sommes plus que deux
jamais nous ne serons riches et vieux
Et c'est plutôt mieux
Parmi les daurades
Sur un radeau
nous rions à gorge déployé
On l'a appelé el dorado le bien nommé
Certains diront que je dérive
Mais je ne fais que vivre et faire l'amour
à la murène la plus glamour
du corail de l'Atlantide
Et quand les heures penchent
accueillons la pluie 
la bouche ouverte
sous des ciels noirs panthère
Il reste les horizons gris poisson
et une terre salé qui nous salue
d'un grand sourire sucré
voilà un monde métaphoré
celui de tous les enfants sacrés. 

VIENS AVEC MOI
OUI SAUVONS-NOUS
EN SOUVENIR D'UN CLIN D'ŒIL
DU HOMARD SUR LE NIL
PLEIN D'AMOUR ET D'EXIL
D'UN MORCEAU DE PLAGE    
QUI CHANTE LA LIBERTÉ
ET QUE LA LUNE ÉCLAIRAIT
QUAND NOUS ÉTIONS EN NAGE
CAMÉS SOUS SES NÉONS

  • J'aime beaucoup ! ...Et quel merveilleux voyage sur le Nil ... un vent de liberté sur un morceau de plage ...

    · Il y a presque 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci encore et toujours, en réalité (mais qui s'en préoccupe vraiment hein?) j'ai écrit cette chanson sur un corsica ferry hier :-)

      · Il y a presque 8 ans ·
      10919502 657715364340269 1653171330 n

      Edgar Fabar

Signaler ce texte