Le Jour d'après.
Christophe Hulé
Les maîtres à penser ne sont plus de ce monde.
Comme on ne sait plus trop penser, leurs écrits restent des énigmes.
Un peu comme les défilés de codes informatiques, si on arrive à ranimer un PC post IIIème conflit.
D'ici à ce que l'on retrouve le secret du feu, pour chasser ou se protéger des monstres génétiquement modifiés.
Ce « on » qui n'existe que dans notre imagination.
La terre peut bien s'épanouir dans un monde de brutes peuplé de créatures sans conscience, n'est-ce pas ce qu'elle a toujours connu ?
Les scories des mondes anciens, comme une vaste décharge, de matériaux calcinés, de câbles entremêlés, d'écrans éclatés, de montagnes de micro processeurs, de carcasses d'engins de mort, rien d'organique.
Le soleil va luire encore pour quelques millénaires pour réchauffer qui ou quoi ?
Une terre d'acier qui sent le souffre et où rien ne poussera plus.
D'autres civilisations d'autres planètes, persuadées d'être « avancées », chercheront des traces prouvant qu'il y a eu de l'eau.
Coloniser l'enfer pour échapper à celui qu'on construit ailleurs, enfin ce « chez soi » devenu invivable.
« Mes chers planétariens, il est encore temps ! »
Où l'on nous ressert les mêmes avertissements.
Mais les monstres enfanteront des monstres, les sages, les Justes, les maîtres à penser ne pèseront pas lourd.
Dans ce déni coupable, les bons vieux conflits reprennent de plus belle, c'est la fuite en avant.
Le retour du Messie ou l'apocalypse, nos cœurs balancent.
Méditer sur les écrits des anciens, même si on ne comprend pas tout, même si on se croit plus bête.
L'Homme, les espèces, notre planète, ou la conquête de territoires, le profit, la quête du bonheur au sens libéral, inscrite dans le marbre de la Constitution à côté du droit au port d'arme.
Père, pourquoi nous as-tu abandonnés ?
On dirait un texte de Lemmy de Motörhead. Trop bien ! Je vais être très con, je vais te souhaiter une bonne année :o)
· Il y a 11 mois ·daniel-m
Alors comme je suis aussi con, voire plus, Bonne Année aussi!
· Il y a 11 mois ·Christophe Hulé