LE MARIN

Joyce Attal

Le marin.

 

 

Aride, mon cœur ne pleure plus de douleur. ;

La solitude a pris le pli de l 'ennui sans goût ;

Je n 'attends plus l'enchanteur qui avait les  yeux soûl.

Automne chagriné laisse flétrir ses  fleurs.

 

Le soleil frais de l'automne glace ma peau.

Déjà six ans ont sonné leurs cloches de vair.

Je n' ai pas oui les ans absents. As-tu fui les eaux ?

Un soir, tu téléphones : Veux-tu pendre un verre ?"

 

Soudain la vie renaît bousculant mes cahiers ;

Un  doux espoir illumine le tableau noir

De mon triste amour . Pourquoi revenir me voir ?

L'ivresse me vêt d'une robe groseillier.

 

 Te revoir et boire à la sortie du désert  !

Enfin te voilà, marin revenu à quai.

Tu m 'observes tel un vieux loup des mers.

Tes yeux bleu océan illuminent ton teint hâlé.

 

Ai-je changé ? Tu ne dis mot.  Nos deux mains

Se rejoignent ; mon cœur sursaute ; tu serres plus fort.

Ton fluide se répand dans mes veines en vain. 

Je vacille en pensant à la nouvelle aurore.

 

Quand tu t'éveilleras entre mes draps défaits.

Tes lèvres me  souffleront-elle le bouquet

D'Amour que la dernière nuit m'a ravi ?

Ce soir, je danserai pour toi toute la nuit.

 

 

Poème écrit par ATTAL  Joyce

 

 

 

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