Le monde n'est pas à toi ce que ma plume est mienne

asphalte

Etrange, hostile, tu restes là. Assis sur un simple tabouret de bois, tu me fixes de tes yeux. Il fait froid. Tu tournes la tête vers la fenêtre, le regard vide. Je t'imite.

Des trombes d'eau s'abattent sur le sol dans un bruit sourd. 

Sais-tu au moins ce que tu regardes? Je n'en sais rien. Tu soupires, perdu dans tes pensés, tremble et repose tes prunelles sur moi. Tu m'appelles mais je ne t'entend pas. Je vois seulement tes lèvres bouger au ralenti, comme si tu murmurais.

Tu cris. Rapidement, je sors de ma bulle. Tu cris encore plus fort. Violents se font tes mots. Quoi? Que dois-je faire? Que se passe-t'il? Que t'arrives-t'il ? Ne cris pas... Je suis là !

Mais ton visage rougis, tes yeux deviennent furieux et ta folie me berce.

Que veux-tu? Je ne comprend pas. J'essaye bien pourtant, et je dois te le dire, ce n'est pas belle affaire. Tes poings se ferment, se crispent, tu respires fort.

Je ferme les yeux et attends ma sentence. Rien n'arrive.

J'attends encore, persuadée d'avoir raison... Mais rien n'arrive. J'ouvre les yeux.

Tu es là, immobile devant moi, les yeux grands ouverts, cherchant les miens, et sans faire attention, je m'effondre dans tes bras.

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