Le moral des troupes et des ménages.

Christophe Hulé

C'est une erreur, enfin pas trop, c'est comme les amis, ça va ça vient.

Faut bien s'occuper avant de mourir.

Bon on a donné trop, pour presque rien, mais c'est pareil pour tout le monde.

S'échiner pour pas grand-chose, ouvrir ses bras, ou son cœur, pour que dalle.

Allez, soyons honnêtes, c'est parce qu'on le veut bien.

On pourrait tout autant pourrir la vie des autres, c'est un choix difficile, qui n'est pas donné à tout l'monde.

Je parle de la première option évidemment.

A défaut de mourir pour la patrie, ou tous ces trucs classés au patrimoine, faire peu de choses, mais faire du bien.

Pardon aux forcenés du devoir accompli, ont-ils fait avancer d'un pouce le devoir d'humanité ?

L'héroïsme, le vrai, n'est pas prémédité.

Des héroïnes ou héros gisent depuis des siècles dans des fosses plus ou moins communes.

Qui se donne du mal pour que le bien l'emporte a toujours eu droit à sa part de supplices.

Qui d'entre vous pourrait dire qu'il n'en est plus ainsi ?

Le devoir de mémoire devrait être universel.

Pas besoin de porter un fusil et d'obéir aux « ordres », que je ne commenterai pas ici.

Que chacun y pense en allumant un cierge, pour la Vierge ou le Très (Trop) Haut.

Ceux qui ont combattu et ceux qui continuent à le faire, sont fait de chair et d'os.

C'est à ceux-là, défunts ou en devenir, comme nous tous, que j'adresse un salut qui n'a rien de militaire ou politique.

Ci-gît un inconnu, tant et tant en fait, qui mériteraient de rallumer la flamme.

« N » a fait de grandes choses certes, mais à l'époque on ne parlais pas de charniers.

Sans godasses, sans pantalons.

Il faut savoir ce que l‘on commémore, nous sommes des millions à avoir quitté les salles de classes, avec l'encrier, ou le PC gratuit, fourni par le département ou la région.

Mon Dieu, qu'on me dise que les choses ont changées, que tout va pour le mieux, que les va-t-en-guerre ou autres fachos …


- Et quel est le moral des troupes ?

- Pas meilleur que celui des ménages mon Général.

- Et vous pensez me faire rire avec vos blagues à deux sous ?

Sachez que la guerre est une affaire sérieuse.

- Pardon mon Général, je n'avais pas pris la mesure de la situation.

Signaler ce texte