Le néant de nos âmes
aisling
Haine. Passion. Douleur. Amour. Douleur.
Coquille vide.
Néant.
"Les mots dansaient il y a quelques instants. Ils dansaient, je te dis. Et leur valse était légère et précise. Maintenant ils gisent. Ils sont morts. Regarde. Ils sont déjà en train de disparaître. Leurs cadavres désordonnés ne laissent que des relents fétide au fond du néant de mon âme. C'est horrible. Ça fait mal. Je veux que ça s'en aille. Tu crois que si je fais une entaille ici ils s'en iront ? J'ai mal ! Mes mains tremblent. Traîtresses. Je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas."
Les mots n'ont plus de sens:
· Il y a environ 4 ans ·ils ont été fauchés
comme ces blés à la fin de l'été;
ils gisent dans tous les sens,
leurs petits cadavres privés d'air
deviennent bien rigides.
Ce sont des coquilles vides
dont je ne sais que faire.
Pourquoi parler, pourquoi écrire ?
C'est ce que je pense ;
rien n'a plus d'importance :
je vais les ensevelir
au fond de vieux tiroirs,
à peine entr'ouverts
en ordre aléatoire,
renoncer au vocabulaire ,
et puis me taire:
je ferai le deuil
de toutes ces feuilles ,
des phrases et leur valse légère.
Des poètes feront entendre leur voix,
et briser le sort :
mes mots n'ont plus de corps
d'autres parleront mieux que moi .
rechab