Le néant de nos âmes

aisling

Haine. Passion. Douleur. Amour. Douleur. Coquille vide. Néant.

"Les mots dansaient il y a quelques instants. Ils dansaient, je te dis. Et leur valse était légère et précise. Maintenant ils gisent. Ils sont morts. Regarde. Ils sont déjà en train de disparaître. Leurs cadavres désordonnés ne laissent que des relents fétide au fond du néant de mon âme. C'est horrible. Ça fait mal. Je veux que ça s'en aille. Tu crois que si je fais une entaille ici ils s'en iront ? J'ai mal ! Mes mains tremblent. Traîtresses. Je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas."

  • Les mots n'ont plus de sens:
    ils ont été fauchés
    comme ces blés à la fin de l'été;
    ils gisent dans tous les sens,
    leurs petits cadavres privés d'air
    deviennent bien rigides.
    Ce sont des coquilles vides
    dont je ne sais que faire.


    Pourquoi parler, pourquoi écrire ?
    C'est ce que je pense ;
    rien n'a plus d'importance :
    je vais les ensevelir
    au fond de vieux tiroirs,
    à peine entr'ouverts
    en ordre aléatoire,
    renoncer au vocabulaire ,


    et puis me taire:
    je ferai le deuil
    de toutes ces feuilles ,
    des phrases et leur valse légère.
    Des poètes feront entendre leur voix,
    et briser le sort :
    mes mots n'ont plus de corps
    d'autres parleront mieux que moi .

    · Il y a environ 4 ans ·
    Tulip  avr  21  03

    rechab

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