Le noir est une couleur

marivaudelle

comme un trou noir, blanc comme mes nuits
Blanc comme le matin mais c'est encore la nuit
Noire comme un cauchemar
Et moi tremblante de fatigue, les nerfs à vif,
le cœur en morceaux, brisé, rompu.
J'ai encore sommeil mais je viendrais contre lui.
je pense à lui avec constance et délice..
Je suis une givrée collée à lui.
Une échauffée fiévreuse de lui.
Une amoureuse qui apprend à être pleine de lui sans ses bras pour m'envelopper,
sans sa bouche pour me faire saliver, sans sa queue pour me plier,
sans ses fesses pour m'y engouffrer,
sans son odeur pour m'y repaitre,
sans ses mains pour en rougir,
sans son pipi pour me caraméliser,
sans ses yeux pour m'y fixer
Et pourtant. Je le cherche et le trouve partout.
 
Et partout il me manque..
 
Après quoi courais-je ? Un amant ? Un amoureux ?
Que voulais-je ? Du sexe ? De la tendresse ?
Peut-être pensait-il que j'avais le feu au cul et pas lui.
Mais si j'avais seulement le feu au cul, ce n'est pas lui que j'aurais choisi..
Du cérébral uniquement ? Non, pas uniquement.
De la tendresse ?  J'en avais mis en réserve pour lui.
Des sentiments ? Oui, mais à condition qu'il ne brille pas dans l'absence par temps nuageux..
Nous serions-nous trompés d'histoire lui et moi ?
Pas trompés épidermiquement.
Pas trompés amoureusement.
S'il était en face de moi, je  me liquéfierais d'amour et de bonheur.
Si j'étais en face de lui, il verrait dans mes yeux les envies qui me brûlent.
Mais j'ai à faire sans lui, ce matin, ce midi, ce soir comme un autre soir.
Je ne veux pas, je ne veux plus le voir, j'apprendrai à ne plus l'avoir
Dans la tête, dans la peau, dans mes rêves.
Il ne m'a pas pris ma solitude.
Elle est  encore plus vivante sans lui.
Comment puis-je faire sans lui ?
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