Le pickpocket

le-maitre-de-la-mort

Une nouvelle surprenante sur un art mal comprit. Désolée pour les fautes.

       Le froid hivernal quittait enfin la région lyonnaise, les bonnets étaient remplacés par les casquettes, les écharpes par les foulards et les blousons épais laissaient place aux vestes, des fois poser négligemment sur le bras, comme cet adolescent ; oui celui-là, près de la porte du métro devant vous.
       Si ce jeune homme gardait sa veste sur lui, c'était pour cacher sa main droite, une main habile et habiller de cinq longs doigts de pianiste ... ou de voleur. Habiller de noir, il n'attirait pas l'œil, pourtant son don pour le vol, car il faut avouer qu'il élève ce délit au rang d'art, aurait fasciné, ou effrayer, n'importe quel individu.

       À peine avait-il franchi les portes orange du métro qu'il avait trouvé sa cible, ou la marque comme il les appelait. Il s'agissait d'une jeune étudiante qui sortait de cour, trop heureuse pour avoir vérifié son sac qui était entrouvert. Un seul écouteur à l'oreille, cachée par sa chevelure blonde, elle comptait le nombre d'arrêts.
       Le jeune voleur estimait la prochaine station a moins d'une minute. Il s'approcha doucement de la jeune fille.


"Si tu as l'air presser, la victime te remarquera"


       Il ralentit légèrement, se mit à côté du sac, la veste cachant sa main, il plaçât le majeur sur son index et plongeât délicatement la main dans le sac. Il n'avait pas besoin de regarder ou était le portefeuille, il l'avait vu dès son entrée.


"Poche latéral droit, juste après le classeur en carton"


        Il était inutile de retenir les couleurs, ses yeux surveiller la progression du métro, son esprit examinait la cible et ses doigts se refermèrent sur le précieux trésor. Cependant, il n'enleva pas sa main, car un tel mouvement pourrait alerter l'étudiante. Il entreprit des toutes autres méthodes :


- Excusez-moi, dit -il brusquement


La jeune fille recula d'un pas, un mouvement qui permit au voleur de prendre son butin.


- Je voulais juste vous dire que je vous trouvais charmante.


       Avant que la malheureuse étudiante est pu répondre, son gentleman sortait déjà du métro, qui venait d'arriver à un arrêt, lui adressant un dernier sourire. Notre artiste fut distrait par des pas lourd sur le pas de la porte qu'il venait de passer. Des pas rythmée par des pièces teintantes dans la poche d'un policier. Le malheureux venait de laisser passer un voleur sans qu'il s'en aperçoive.
    Une petite foule c'était regroupé autour du piano de la gare ferroviaire. Tous avait été attirer par la délicieuse mélodie que de long doigt pianoter sur l'instrument. Il ne fessait aucun doute que le musicien était très expérimenté mais, en réalité, tous ignorer que cette mélodie n'était qu'un exercice pour améliorer la dextérité des doigts d'un pickpocket. Ce dernier souriait, après avoir pris les soins de prendre l'argent liquide, il avait déposé le portefeuille rouge dans une boîte aux lettres jaune de la poste. Voler était un plaisir, une véritable jubilation. Braver les interdits lui plaisait, il n'avait pas besoin de cet argent, mais il aime son art. Mais il n'avait jamais avoué à personne cette passion pour le moins particulière, qui aurait pu comprendre cette attirance pour le vol a la tir. On l'aurait évité, lui lançant de regards de travers, l'insultant, le traitant de chapardeur, de détrousseur, de filou, de malfaiteur, de pillard ou encore de racaille. Mais le musicien était tous ces adjectifs à la fois et même bien plus.
    Il acheva un morceau puis partie, sous quelques applaudissements polis. Arrivé chez lui, il ferme sa porte pour éviter tous dérangements et ce mis au centre de son studio étudiant. Il accrocha une sacoche au plafond, la laissant pendre au bout de sa ficelle paisiblement, en y introduisant une petite bille ainsi qu'un yoyo. Étant son entrainement favori, il devait voler ces deux objets sans faire bouger la sacoche, au risque de faire tinter une des vingtaines de clochette qui était accroché sur la sacoche et son maintien. Cet exercice demandait de la patience, de la minutie et de la délicatesse. Il répéta ces gestes jusqu'à tard dans la nuit, il ne s'arrêta que quand les clochettes tintées trop souvent à son gout, alors seulement il se dit que du repos lui ferait le plus grand bien. Il sombrât bientôt dans les bras de Morphée.

        Le lendemain, aux alentours de midi, il alla dans la rue marchande de Bellecour. À cette heure, les travailleurs s'hâter de déjeuner pour se ruiner à nouveau les yeux sur leur ordinateur tout l'après-midi. Avec son sac à dos, il semblait d'un étudiant lambda qui déambulait tranquillement. À la différence que cet étudiant demandait l'heure ou son chemin à des passants, pour les détrousser discrètement. Cependant, le jeune homme était troublé aujourd'hui, il se sentit observer, comme si une personne l'épiait, surveillant ces moindres faits et gestes. Il se retourna d'un seul coup et scruta la foule... Rien. Il feint de repartir et se retourna à nouveau brusquement ... Toujours rien.
"Il s'agit de la meilleure méthode pour débusquer un homme qui te suit"
Persuader que c'était le fait de son imagination, il rentra chez lui, en quête d'un bon lit pour une sieste pour le moins mériter. Mais tout le long du trajet, cette sensation ne le quitta pas, c'était la première fois qu'il se ressentit quelque chose de semblable. Un malaise commençait à s'installer en lui, suivie d'une angoisse. Qui pouvait donc le suivre ?

Oui, il était sur maintenant. Quelqu'un le suivait, l'épiait, même si lui-même ne le voyait point. C'est seulement quand il ferma la porte de son appartement où son calme revint.

    A l'hôtel de police, située au 8eme arrondissement de Lyon, les touristes affluaient pour déclarer des vols de leurs bien. Portable, porte feuille, montre, tablette, tous semblaient être victime d'un vol à la tire. L'inspecteur Koichi Zenigata écoutait une touriste d'origine japonaise, mais il savait déjà ce qu'elle allait dire ; qu'un jeune étudiant l'avait accoster avec une carte en lui demandant son chemin, parlant dans un Japonnais impeccable. Le vol était simple et rapide, son auteur était surement un professionnel. Fort heureusement, face à ce délinquant qui opérait depuis plusieurs semaines, l'inspecteur avait poster plusieurs de ces hommes dans le quartier stopper ce criminel et un de ces derniers arrivait pour faire son rapport, qui s'annonçait intéressant. Appareil photo à la main, il connaissait le visage et l'adresse de l'éventuelle voleur. Pour la première fois depuis quelque temps, l'inspecteur retrouva le sourire.


    Le jeune pickpocket était assis dans un grand siège d'époque, il avait préféré un Voltaire qu'un Louis XVI, les yeux dans le vague, rougi par la fatigue. Il avait passé une nuit à se lever et se rassoir en dérobant des montres qui était accroché au bras du fauteuil. Préférant les montre de femme, qui étaient plus fine et coulisser avec facilité, il adoptait toujours la même technique; pourquoi la changer si elle marchait. Le pouce fait passer le bout du bracelet hors du passant, ainsi que de la boucle, qui le tire en le pressant contre l'index, ce qui libère l'aiguille, qui fait pivoter celle-ci en arrière et la maintient couchée pendant que les autres doigts achèvent de l'enlever. Les tous en un mouvement fluide et pendant un laps de temps très court. Il ne reste plus qu'ai la cueillir avec tendresse comme un fruit des bois, il se retrouvait alors confortablement assis dans le fauteuil, la montre recroquevillée et endormie au creux de sa main. Après des heures passées à s'entrainer, l'adolescent était éreintait. Il n'avait pas oublié l'épisode qui avait suivi ses vols, cette désagréable sensation d'être observé était pour le moins dérangeante.

       Avait-il était pris en flagrant délit ? C'était la pire chose qui pouvait arriver à un pickpocket. Par définition, un pickpocket devait rester discret et anonyme, c'est pour cette raison évidente que le flagrant délit était la hantise de l'étudiant.
       Son réveille le tira de se penser, 7 h 30 sonnait. Debout face à sa fenêtre, il regardait l'horizon se colorer. Il comprenait que ce paysage n'était qu'éphémère. Il savait comment allait se dérouler la journée d'aujourd'hui, il avait vu deux voitures de police s'arrêter devant son immeuble et cela l'aurait étonné qu'il viennes vendre des calendriers. Il déverrouilla la porte, l'ouvrit légèrement et alla s'installer confortablement dans son Voltaire.
    Quand l'inspecteur Zenigata sortie de l'ascenseur avec ses hommes, il vit la porte 508 entrouverte. Laissant place à la peur de trouver l'appartement vide, il courut et entra avec fracas dans le petit domicile étudiant. S'attendant à entrer dans une pièce en bordel avec la vaisselle qui s'accumulait dans l'évier et d'autres horreurs de la sorte, il fut surpris de découvrir un espace propre et aéré, décorer de manière simple mais élégante. Il parcourut la pièce d'un regard et le vit enfin, assis dans un vieux fauteuil, jambe croiser. De taille moyenne, habiller en chemise blanche, ses cheveux noirs et ébouriffer faisaient ressortir son regard vairon. Un oeil noir, l'autre bleu, il regardait fixement le nouvel arrivant, sans surprise, avec calme, comme si ce rendez-vous était planifié depuis de longue date. Il se releva avec grâce et remit un pan de la chemise qui s'était échapper du pantalon. L'inspecteur entendu ses hommes arrivés, hésitants à entrer:
- Monsieur William Fanget, vous êtes en état d'arrestation pour 52 vols à le tir, dit le policier calmement.
William acquiesça et se retourna, l'inspecteur lui mit les fers et le fit avancer hors de son domicile. Son manque de résistance était douteux, mais après tous, il devait s'y attendre. Les hommes de l'inspecteur tournèrent la clé dans la serrure de l'étudiant et l'amenèrent à l'ascenseur. Koichi et William montèrent dedans, les autres prirent les escaliers, étonner du sourire mesquin qu'affichait ce dernier.


        Coller de force au fond de la cage d'ascenseur, William affichait un air calme alors que ce doigt s'activait derrière son dos. Il avait cinq étages pour libérer ses mains, soit quarante-huite secondes. L'inspecteur, quant à lui, semblait sur un nuage, tantôt sur la pointe des pieds, tantôt sur les talons, il souriait à lui-même et se féliciter intérieurement de cette victoire. Si avec ça il n'était pas promu au grade au-dessus, il était prêt à se couper une main.

       Il regarde l'écran où s'affichaient les étages, résistant à l'envie de siffloter, il rêvait déjà à sa nouvelle voiture. Arriver au rez-de-chaussé, les portes s'ouvrirent sur les autres policiers, l'inspecteur sorti en premier suivie de son prisonnier et les policiers fermait la marche. La bonne humeur de Koichi était contagieuse, les fonctionnaires parlaient entre eux avec animation, négligeant la surveillance de William. Quelle erreur de le sous-estimée. Alors qu'il sortait de l'immeuble, les mains toujours dans le dos, l'inspecteur humât à pleins poumons l'air chaud de l'atmosphère. C'est à ce moment qui les sentis, deux bracelets en acier, froid comme la glace, lui entourant chacun de ces poignées, mordant sa chair. Il laissa échapper une exclamation de stupeur mêlée à la douleur et se retournait d'un seul coup, pour découvrir ses hommes hilares d'une blague racontée par le stagiaire. Ce n'est que quand leur chef cria à pleins poumons qui remarquèrent que les menottes avaient changé de prisonnier, et qu'il manquait un individu parmi eux.
        Place Bellecour, assis sur un banc a coté d'un parc pour enfants, le lieutenant de police fit informer que l'individu avait été interpeller et aller être ramené au commissariat dans le plus bref délai. Quel soulagement. Il avait passé la nuit à rester éveiller pour l'interpeller s'il se pointait, mais mise a part quelque fêtard ivre, il n'avait vu personne. Il se leva et s'étira longuement, baillant à gorge déployer. Il reprit la direction du métro d'un pas trainant, motivée par son lit qui l'attendait, chaud et accueillant. Un jeune étudiant lui coupa la route d'un pas presser et se retourna une seconde pour s'excusait. Les cheveux d'un noir jet, atteint d'hétérochromie, le lieutenant le reconnu immédiatement: c'était William Fanget. Que faisait-il ici ? On l'avait prévenu qu'il avait été interpeller . Comment pouvait-il être aussi loin de chez lui en si peu de temps ?
       Alors que ces pensées se bousculaient, William s'engageât dans une petite ruelle perpendiculaire à la place. Sans vraiment réfléchir, le lieutenant le suivit, se courbant en deux pour ne pas être vu, se rendant plus visible encore. Plaqué contre le mur, il eut le temps d'apercevoir sa cible s'engager dans un cul-de-sac. Il sourit à lui-même, il ne pouvait plus lui échappait, cette rue n'était cerné d'immeuble, et aucun recoin pour s'y cacher. Il courut jusqu'à l'intersection et s'y planta, bien au centre pour ne pas être dupée. Trop tard. La rue était déserte, il eut beau la balayer du regard, personne n'y était à part lui. Du coin de l'oeil, il vit une minuscule lueur dorée, à deux mètres de ses pieds. Il s'y approcha doucement et reconnut alors des cartouches de pistolet. En y regardant de plus près, il reconnut ces cartouches de pistolet, portant instinctivement la main à son arme de service cacher sons sa veste, il sentit sa présence rassurante. Il la sortit en enleva le chargeur. Il était vide. Il ramaçat la munition et la remit dans sa chambre de chargeur, puis deux metres plus loin il en vit une autre, puis une, encore. Ses propres balle de revolver formait un chemin jusqu'au fond de l'allée. La dernière cartouche était sur une enveloppe blanche, tellement blanche qu'elle contraster avec la grisaille du bitume. Il la prit d'un geste tremblant. L'ouvrant maladroitement, il en sortaiten sortie une photo, ancienne de quelques années vu l'état de celle-ci. Il reconnut immédiatement l'inspecteur Zenigata, avec des années en moins cependant. Le lieutenant sourit en le voyant déployer toutes ses dents, visiblement au milieu d'une soirée, il tenait par les épaules un autre homme, plus jeune a l'évidence, il ne devait pas avoir plus de seize ans. Chemise blanche, cravates, sourire en coin, Cheveux en épit, un regard intense souligner par ses yeux noir et bleu, il avait l'aire d'apprécier l'inspecteur. Abasourdi, le lieutenant découvrit le second papier qui accompagner cette photo:

                     "Saluer-le de ma part, cela m'attriste
                      qu'il ne reconnaisse plus son propre
                                                     fils."

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