Le piège au corps.

Christophe Hulé

Le piège au corps,

Le piège encore,

Les rêves sont capricieux,

Bien malin qui croit les tenir !

Aucune offense Seigneur,

Je bavardais avec moi-même.

Tant qu'on est vivant

On peut bien faire n'importe quoi.

Prisonniers de nos rêves,

Ou de ces cauchemars,

Au matin, il faut bien composer

Avec les épreuves

Que vous dites nécessaires.

La mort, la mort,

Toujours le même refrain !

Vous avez la partie facile.

Nous essayons au mieux de semer

Ce que jamais on ne verra éclore.

Me foudroyer à l'instant

Serait peut-être moins douloureux.

J'ai fait tout comme il faut,

Et qu'ai-je à y gagner ?

Que votre volonté soit faite,

Comme on dit.

Il n'empêche que ça sent l'arnaque,

Sauf votre respect.

Une expression à la con ?

Je vous l'accorde.

Dites-moi en attendant

Que sont devenu vos ouailles.

Sont-ils passés à la casserole ?

Passés à pertes et profits ?

Vous ne répondez pas Seigneur ?

Que ne m'envoyez-vous paître

Auprès d'un de vos Archanges ?

Ce qui pour moi serait déjà un honneur.

Je ne demande pas grand-chose,

Que l'humanité retrouve ses galons,

Un peu de grandeur, de dignité.

Je suis sûr que c'est à votre portée.

Vous êtes très occupé, je n'en doute pas.

Enfin, quelques minutes de votre temps précieux,

Fera l'affaire !

Seigneur secourez ces braves,

Qui ont sans doute péché ici et là.

Mais cette malédiction fait partie du bagage

Que vous avez bien voulu nous donner.

Il n'y a que moi, je ne suis pas légion.

Seigneur, si vous nous aimez,

D'après ce que j'ai cru comprendre,

Eh bien faites quelque chose !

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