Le pouvoir des livres (chap 5)
Mari A
Le professeur ne savait pas depuis combien de temps le garçon était resté dans cette position ni depuis combien de temps il était tombé inconscient. Il l'avait trouvé allongé sur le sol dans une position de fœtus avec le livre qu'il lui avait déposé la veille, serré contre son cœur. Il avait essayé de le réveiller mais sans succès. Après 10 min à paniquer il avait appelé les urgences et il se trouvait maintenant dans une chambre d'hôpital et attendait que le garçon se réveille. Les médecins avaient essayé de lui demander ce qu'il c'était passé mais sans succès. Le professeur était arrivé quelque temps après que le garçon ait perdu connaissance. Après une analyse complète, ont avait détecté une forte anémie causée par un sentiment de stress, mais aussi de peur, d'anxiété et tout cela combiné à un effort physique intense. Le seul problème était de savoir ce qui avait pu causer ces symptômes. Cette crise de stress aurait pu être fatale au garçon si jamais celle-ci avait augmenté jusqu'à atteindre un seuil où la crise cardiaque était possible. Les médecins lui avaient aussi rappelé la cécité du jeune garçon mais le professeur savait déjà tout cela. Cependant, il leur demanda si rien n'avait été trouvé au niveau des cordes vocales de l'enfant. Les médecins tout d'abord surpris lui dirent que tout était parfaitement normal et en bonne état. Plongé dans ses pensées, le professeur ne comprenait pas pourquoi le jeune garçon refusait de parler si tout était en sa disposition pour le faire. Il se promis de lui poser la question dès son réveil.Noir. Tout était complètement noir. Il ne voyait rien mais cela ne changeait pas de d'habitude. Il ne se souvenait plus de la dernière fois où il avait vu la couleur du soleil ou la couleur en général. Être dans le noir est effrayant. On panique, on fait attention à chacun des bruits comme par exemple ceux des passants dans la rue. Le garçon avait même été jusqu'à essayer de deviner le type de chaussure et la matière qui les constitue. A présent il ressentait un manque. Il voulait voir. Où était-il en ce moment ? Il y avait tellement de bruits : des voix, des appareils électroniques, des « bip » « bip » « bip » en continu. Tour cela l'effrayait car il ne reconnaissait plus rien. Il était allongé dans un lit qui n'était pas le sien, dans des draps qui n'avait pas la même matière que les siens. Ils étaient plus rêches. Son oreiller était trop plat et sentait le médicament. Pris de vertige, il s'assit brutalement et senti une main se poser sur son épaule. Puis une voix retentie tout près, une voix qu'au moins il reconnaissait. Rassuré il se tourna vers la voix et laissa échapper un son de ses lèvres. Un son qui laissa le professeur sans voix. Tous deux se regardèrent. Le premier paraissait surpris tandis que l'autre laissait transparaître une lueur de peur, comme si cet évènement n'aurait jamais dû se produire. Apeuré, il repoussa de son épaule la main du professeur et se réfugia sous sa couette qui n'était pas vraiment la sienne. Une carapace qui n'était pas assez efficace pour le soustraire de ses pensées, plus horribles les unes que les autres.