Le primaire.

Christophe Hulé

Pour le dire, comment dire, il faut peser les mots.

Étant fâché avec l'arithmétique, les poids et mesures, la tare et la masse, de vieux souvenirs du primaire, en plus des Gaulois, de Pagnol ou des tables de multiplication.

Calculer le nombre de cartables pour couvrir la superficie du préau.

A cet âge, on ne savait que se toucher les langues, avec une drôle de sensation.

A la maternelle, le bac à sable n'était pas vraiment conforme, mais à l'époque on ne se posait pas trop de questions.

Les adultes fumaient à la télévision.

On écoutait De Gaulle, parce que c'était permis.

Après la colonie, et le camping en famille, on écoutait Polnareff, les Beatles ou Dylan, entre autres. 

Pas encore prêts pour les Stones.

Aujourd'hui, des petits neveux ou des petites nièces, je devrais inverser par les temps qui courent,  enfin bref, ils produisent des arrières.

La lignée, qui n'a rien de royal, se perpétue comme autrefois.

Et ce mariage à Cannes, et ce baptême à Vannes.

De nos jours, les transports ne sont plus insurmontables, et pourtant …

Sacrifier au cycle des générations n'est en rien pécuniaire.

Bon, je dois laisser la place, c'est la vie dit-on.

Dans un coin perdu de l'arbre généalogique, un fruit pourri et nauséabond.

Signaler ce texte