Le progrès.

Christophe Hulé

Pourquoi s'obstiner à souffrir de ce que la nature, ou les gènes, nous ont légué ?

Le progrès a fait beaucoup de mal, tout le monde en convient, et ce depuis des siècles.

Il est loin pourtant le temps du barbier arracheur de dents, ou les amputations pendant la guerre de Sécession, ou sous Napoléon, pour ne citer que ces exemples.

La peste, le choléra, la grippe espagnole, qui n'a d'espagnole que le nom, et pardon de ne pas citer ici des fléaux plus récents ou anciens.

Parlons plutôt du marché florissant des prothèses en tous genres.

Eh oui, le progrès existe, enfin dans certains domaines, ceci pour calmer d'emblée les agitations futiles.

Foin des grands débats philosopho-éthiques, quand on a plus de dents, on a plus mal aux dents !

Il en irait de même pour le foie, les reins, la vessie, ou tout un inventaire à la Prévert chanté par un certain Boris Vian.

Des membres bio-ioniques pour envoyer valser n'importe quel voyou.

Créer un monde de « héros », plus besoin de police.

Je vous épargne ici les conséquences que chacun devine, enfin, comme on dit, tant qu'il n'y a pas mort d'homme.

Super mémé, super mamy.

Bon, mais je digresse, en un mot, « l'homme augmenté » n'est presque plus à inventer.

Pour ce qui est du cerveau bien sûr, il reste encore des années lumière.

Enfin ne soyons pas trop gourmands, chacun est tributaire de sa génération.

Dieu nous a donné ce privilège de savoir innover, alors innovons !

Évidemment, toute expérience suppose des dommages collatéraux au début.

Souvenez-vous du Covid, dans les années … je ne sais plus, désolé.

Le comité d'éthique ? Les entreprises privées de milliardaires s'en tamponnent.

D'autres objections ?

La mort viendra bien sûr, ne pas brûler les étapes.

Votre cœur est suspecté de ne plus battre ?

Ne vous laissez pas faire, consultez sans plus attendre notre catalogue.

Votre bambin vous déçoit ?

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